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Critique de Aline1102


"L'essence des ténèbres" est un excellent roman, qui mêle différents genres littéraires et permet également de réfléchir sur certaines problématiques très actuelles.

Tout commence par des disparitions d'enfants dans un village calme et reculé de Pennsylvanie. St Mary's n'a pas l'habitude de connaître de tels événements, aussi le FBI y dépêche-t-il l'un de ses meilleurs agents, Eliott Cooper.
Dès son arrivée dans les forêts qui entourent le village, celui-ci se rend compte que quelque chose d'anormal s'y déroule. Un calme étrange semble flotter sur la région : aucun bruit ne s'y fait entendre et les animaux sauvages semblent avoir déserté les lieux. de plus, l'agent Cooper trouve, au milieu des bois, une étrange construction : des mégalithes en matériau inconnu et extrêmement résistant.
Après des investigations plus poussées, Eliott Cooper se retrouve plongé dans une sorte de rituel de sorcellerie dont il ne sortira pas tout à fait indemne...

"L'essence des ténèbres" m'a beaucoup plu, pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, si vous me connaissez un peu, vous savez que j'adore les thrillers, les polars, la SF et la fantasy. Et, avec cette lecture, je me suis retrouvée plongée dans un mélange de ces différents genres qui, en outre, fonctionne particulièrement bien.

Mais en plus d'être un bon divertissement, ce roman permet de réfléchir à des problématiques plus sérieuses qui sous-tendent l'intrigue mise en place par Thomas Clearlake.

[Attention, risque de quelques spoilers - très légers - dans la suite de ce commentaire]

Ainsi, le conflit entre les Etats-Unis et la Corée du Nord résonne-t-il étrangement... Tout comme la troisième guerre mondiale dont il est à l'origine et qui, avec ses déportations de masse à l'aide de wagons menant les victimes aux extracteurs, rappelle douloureusement les convois partant pour Auschwitz et ses fours crématoires...

De plus, l'effondrement économique global provoqué par les Hominum primus permet de réaliser à quel point nos sociétés sont devenues dépendantes de la technologie et des flux monétaires. En effet, dans le roman, il suffit aux têtes pensantes des Hominum primus d'orchestrer un effondrement des bourses des principales villes du monde et de propager un virus sur le Web pour que même un petit village reculé comme St Mary's finisse plongé dans le chaos et l'anarchie la plus totale...
Si le scénario imaginé par Thomas Clearlake se réalisait vraiment (non par le biais d'Hominum primus mais par des moyens disons plus terre-à-terre), comment nos économies modernes s'adapteraient-elles ? En lisant la description du cataclysme qui suit cet effondrement économique, on ne peut s'empêcher de se poser la question.

Autre point fort du roman : les personnages principaux, Lauren et Eliott.
Ce dernier, malgré les soucis (euphémisme obligatoire pour ne pas gâcher le suspense) auxquels il est confronté, reste fort et lucide. Et cette force de caractère de l'agent spécial renforce encore le suspense du roman car, comme l'explique Lauren à un moment du récit, la manière qu'a Eliott d'analyser sa situation - froide et réaliste - est assez effrayante et amène à se demander s'il s'en sortira ou non
Lauren, quant à elle, est une héroïne très intéressante, indépendante et optimiste, qui ne se laisse pas facilement abattre et garde la tête froide, y compris dans les situations les plus désespérées.
Avec ce tandem de choc, le roman ne connaît aucun temps mort et nous entraîne de Pennsylvanie jusqu'en Sibérie. Qu'attendez-vous pour faire le voyage à leurs côtés et découvrir ce récit ?
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