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Critique de latina


Premier sentiment à la lecture de ce tout petit livre : la colère.
Dernier sentiment, deux heures après l'avoir refermé : la douceur.


Colère devant l'horreur racontée, ou plutôt « piquetée » : celle d'un homme qui bat sa femme, celle d'enfants voulant protéger leur mère, assistant quotidiennement au sang et à la morve. Et le drame, inévitablement. Et les conséquences, forcément.
Violence des mots. Horreur totale.
Enervement aussi devant cette manière d'écrire, si poétique, si imagée, qu'elle en devient parfois obscure.

Et puis, le livre refermé (on ne peut parler ici d'un roman, il s'agit plutôt d'un long poème), mon esprit chemine. Je veux relire certaines phrases, m'en abreuver. Et je trouve ça si beau...
« J'ai le coeur lourd et les racines liées »
« Je referme la pelote qui nous soude, cousue de tremblements »
« Je suis d'une fièvre qui perce et dure, jamais ne se repose, ni de cerisaie ni de mains autour »
« Je ne trouve plus mon frère dont le père a brisé le nez de Maman »

L'horreur, oui. Mais aussi l'espoir. L'amour. La beauté. le désir d'apprendre et de se hausser.
Ce roman poétique doit se lire lentement, se savourer. Peut-être ne doit-on pas le lire d'un seul tenant, comme je l'ai fait, malheureusement.
Ce livre m'a enlevée à mon quotidien et m'a fait apprécier, encore plus si je peux dire, la beauté des mots, à partir du moment où j'ai accepté que ce n'était pas un roman « classique », avec une histoire linéaire, écrit pour que tout le monde comprenne du premier coup.

De la colère à la douceur, il n'a fallu que quelques heures...
« Je voulais des livres pour construire une cabane à la cime des arbres »
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