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Critique de blanchenoir


"Je ne trouve plus mon frère dont le père a brisé le nez de maman. Je secoue la chambre, je demande à l'étable j'implore le jardin, mes cris dans la cour sont l'envers de mon pressentiment. Qui croire si les coups me privent à présent de l'eau qui m'assoit et de la terre qui m'élance ?
Les mots marchent sur les mots, je couve un silence dont je ne peux rien faire, à part apprendre. Pour fatiguer la ronce. Au plus près du monde usé que je porte en signe de galet."

Le ton est donné. Ce livre est une gifle. Poétique. L'écriture est grandiose. Nicolas Clément parvient en effet à enchanter le lecteur, tout en lui parlant de douleur infinie. En effet, il s'agit dans ce roman d'une succession de drames. Mais les mots ont ici la capacité de dépasser l'horreur, pour la douceur.
Douleur et amour, violence et tendresse, solidarité... sont ici peints et le choix des mots désarme le lecteur. Ce roman nous affaiblit en effet... Il provoque un essoufflement. Il est un choc. Il vaut mieux le lire tout doucement et en lire peu à la fois. Et en même temps, ce livre nous revigore, réchauffe. Ce roman est aussi un poème.
Je recommande donc chaleureusement la lecture de ce grand livre, et je souhaite remercier Eve-Yeshe et Olivier H77 qui me l'on fait découvrir... L'enthousiasme de Eve-Yeshe est aussi le mien et comme elle me l'a justement dit : après avoir lu Sauf les fleurs qui est un tout petit livre par la taille, on a l'impression d'avoir lu un gros livre.
Oui. Intense, il faut du temps pour le digérer, et pour pouvoir en parler. Surtout : il faut vraiment le lire...
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