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Citations sur Des destins (5)

Un papillon de nuit
  
  
  
  
Un papillon de nuit est venu sur ma lampe
pendant que je lisais Stevenson magnifique
racontant son passage en l’Atlantique immense
et puis traversant en train toute l’Amérique.

Et comment il vécut au bord du Pacifique
à San Francisco où j’ai séjourné un peu,
racontant la froideur de l’océan rythmique
s’écrasant sur le sable avec un bruit furieux.

Le papillon de nuit s’est terré Dieu sait où
pour ne plus déranger mon merveilleux voyage
où Stevenson insiste qu’il attend beaucoup
de sa plume pour solder un gros arrérage :

son père heureusement revient à la raison
et consent à lui faire enfin une pension.
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JE VEUX DE LA POÉSIE
  
  
  
  
Je veux de la poésie, de la poésie
pour charmer la déroute de mon existence,
mon âme désire qu’elle se rassasie
avant d’aller plonger dans sa sombre échéance.

Car il y a dans l’air une forte appétence
vers un éblouissement profond et nouveau
que mon encre écrivant sur cette page blanche
veut se réciter pour enchanter mon cerveau :

miracle du soleil qui brille sur la terre
après les longues pluies qui nous ont désolé,
printemps qui justifie que point ne désespère
l’immensité du cœur se sentant appelé

loin de la pollution qui insulte à l’emprise
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Certaines gens veulent bien lire mon poème…
  
  
  
  
Certaines gens veulent bien lire mon poème,
ils sont parfois plus de mille à le vouloir lire,
et ce matin dans cette lumière quand même
je me suis mis mécaniquement à l’écrire.

Jambes croisées sur mon entrejambe assoupi,
plongé dans la lumière affreuse de cet astre,
j’écris ce poème en pensant au lecteur
qui peut-être le lira riant de mon audace :

je te salue, lecteur, je t’aime et je t’embrasse
de vouloir bien me suivre dans cette démarche
à la faveur du ciel horrible du printemps,

ce soir j’irai à La Louvière me montrer à des gens
qui voudront peut-être m’écouter
faisant sortir le poème d’entre mes dents.
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Chaque fois que je vois cette haute maison
  
  
  
  
Chaque fois que je vois cette haute maison
si noble avec son air de grande solitude,
j’imagine le froid qui en toute saison
doit régner en ses murs de sombre brique nue.

Et avec tous ces trains qui passent devant elle
ne doit-elle pas trembler comme nous sentions
trembler autour de nous les murs de la maison
où nous vécûmes tant de réclusion cruelle?

C’est qu’elle aussi était près du chemin de fer
et quand un convoi de marchandises passait,
toute notre maison tremblait et balançait
sans jamais pourtant qu’elle ne tombe par terre,

jamais malgré leur grandeur pourtant très hautaine
ses murs ne se sont écroulés sur elle-même.
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Qu’est-ce que j’ai appris
  
  
  
  
Qu’est-ce que j’ai appris dans mon adolescence?
J’ai appris à chanter à quatre voix, c’était
un rideau qui se levait sur mon ignorance
et qui abolissait le grand vide où j’étais.

Il existait un chœur de garçons au collège
qui ne craignait pas de chanter à quatre voix,
lorsque j’entendis ce chœur, mes larmes coulèrent
du profond de mon être, ainsi à chaque fois

je sentais des frissons me parcourir l’échine,
je voyais ces garçons bêtement rapprochés
qui chantaient sans savoir quelle beauté sublime
émanait de leurs chants ainsi harmonisés.

À la fin, je devins choriste dans ce chœur
dirigé simplement par un éducateur.
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