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Critique de umezzu


umezzu
29 décembre 2018
Un ancien président des USA et le romancier le plus vendu aux States associés pour un thriller mêlant espionnage, informatique et trahison : quelle affiche.
Pourtant, inutile de lire l'intégralité du livre pour comprendre que la trame, le montage, l'art du suspense et des fins de chapitre qui incitent à poursuivre la lecture, sont l'oeuvre du romancier professionnel. L'apport du président se retrouve, lui, dans quelques réflexions sur des sujets de société et de la vie politique américaine. Pas vraiment de scoops sur d'éventuels secrets cachés de la Maison Blanche, ou sur le fonctionnement du Secret Service. Ce qu'il y a d'écrit ici, figure déjà dans d'autres livres ou films.

L'intrigue tourne autour d'un mystérieux virus informatique surpuissant qui pourrait ramener les États-Unis au Moyen-âge. Quand on y réfléchit, notre monde au vingt et unième siècle repose totalement sur internet et l'informatique. Nos comptes bancaires et nos placements financiers ne sont que des écritures informatiques. La moindre fiche de paye est liée à des codes de Sécurité sociale et génère des paiements en cascade. Les requêtes internet passent de serveur en serveur et peuvent parfois faire le tour de la terre en quelques micro-secondes, à peine le temps de placer cette critique en ligne. Quant à nos centrales électriques, usines de traitement de l'eau et autres équipement publics indispensables, ils interagissent avec notre vie quotidienne par le biais d'internet. Les virus informatiques s'attaquent au tendon d'Achille de nos sociétés.

Le livre est plutôt réussi par sa tension constante et la façon de distiller les pans de l'intrigue. Pas novateur pour autant, mais bien maîtrisé. A plusieurs moments, je me suis mis à penser à Tom Clancy, qui avait fait évoluer au fil de ses thrillers son héros fétiche d'agent secret à président des États-Unis. Ici, à l'inverse, le président tient les affaires du monde comme l'ancien ranger qu'il est sensé être. le récit est narré à la première personne du singulier, le lecteur est donc dans la tête du président durant toute cette aventure. Heureusement d'ailleurs, car celui-ci se fait expliquer l'informatique de façon simple, ce qui permet aux béotiens de suivre.

Pour l'anecdote, on remarque que pour Clinton les deux meilleurs alliés des États-Unis, ceux vers qui son président de fiction se tourne, sont Israël et l'Allemagne. Exit le Royaume-Uni ou la France.
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