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Critique de jamiK


Ce n'est jamais évident d'entrer dans une bande dessinée de Daniel Clowes, il y a toujours un côté dérangeant, voyeur, avec des personnages ambigus et un rythme monotone. Et c'est toujours un bon moment après la fin de la lecture que son impact se fait sentir.
Le graphisme est en bichromie, sans nuances, en aplats uniquement, le trait épais au noir et un vert d'eau pour donner du relief.
Enid est une ado un peu rebelle, dans une ville sans âme des Etats-unis, intéressée par le morbide, comme toute sa génération d'ados en manque de sensations, une légère tendance punk, mais en fait, c'est une américaine moyenne comme tant d'autres, Rebecca est sa meilleure amie. L'histoire raconte la vie de ces ados, cette période avant d'entrer dans l'âge adulte, une jeunesse perdue, qui rêve d'autre chose que ce que la vie leur propose, mais qui finira par s'en contenter, comme d'autres avant eux. le récit s'attache à de petits détails de leur vie, série TV, magasin de disques, rencontres diverses, et les autres sont bien évidemment tous des nazes…
C'est une critique de la société américaine, du soi-disant rêve américain. Chez Daniel Clowes, tout tourne autour du regret, de ce que la vie propose en réalité, du destin qui n'est jamais glorieux, c'est une éloge du pathétique, plutôt cruelle mais tellement réelle.
Bref, on lit ça sans trop savoir où l'auteur nous mène, il nous endort, comme il endort ses personnages, et on se réveille avec une sacré gueule de bois.
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