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Critique de Andratx


Lorsque, des camps de la mort nazis, les quelques rescapés purent regarder le soleil en face, le monde entier cria : « plus jamais ça ! »
Pourtant, la folie meurtrière qui anime le coeur des hommes reprit le dessus sur la civilisation et l'horreur s'exprima avec tout ce qu'elle a d'indicible dans le continent sud-américain.
Une fois encore la mécanique implacable de déshumanisation des intellectuels fut érigée en mode de pensée politique et la mort se devait d'être au rendez-vous de ceux qui pensaient différemment.
Pas une mort rapide, expéditive ; non, un raffinement de cruauté où la torture mentale et physique venait à bout de toutes les convictions.
C'est cette lente descente aux enfers de la pensée unique que Bernard Coat nous conte avec ce talent de scénariste qui est le sien : des petites phrases courtes, incisives, sèches comme des coups de fouet ; des verbes qui jonglent entre le présent et le passé comme si le temps n'était plus une variable à prendre en compte ; des dialogues diaboliques entre la logique irrationnelle du bourreau et la foi en l'humanité de la victime.
On ne sort pas indemne d'un texte tel que celui-là. du reste, on a du mal à se mettre dans la peau du personnage avec lequel pourtant on partage les mêmes valeurs. Mais face à l'écrasante destinée qu'édicte un pouvoir omnipotent, on se pose immanquablement cette question : « et moi, qu'aurais-je fait ? »
Il y a du Robert Merle et du Costa Gavras dans cette histoire. Et il y a surtout du Bernard Coat du meilleur cru.
Et vous, qu'auriez-vous fait ?

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