AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de marilyngillaizeau


"La frivolité, dit Cocteau [et il en va de même de ses multiples avatars], déjà odieuse lorsqu'elle opère dans un registre superficiel (...) devient monstrueuse lorsqu'elle prolifère jusqu'au drame et, par le charme facile qu'elle exerce sur tout esprit paresseux, entraîne le monde sur un terrain où la véritable gravité semble un enfantillage qui doit céder la place au cercle des grandes personnes.
On assiste alors, avec impuissance, à cette ivresse de catastrophes, de paperasses, de controverses, de meurtres, de procès, de décombres, de joujoux assassins, au bout de quoi l'affreuse frivolité des hommes se retrouve, hébétée, stupéfaite, au milieu d'un désordre comparable à celui de l'enfance lorsqu'elle crève les tableaux, fait des moustaches aux bustes, jette le chat dans le feu et renverse le bocal de poissons rouges.
Il est vrai que la frivolité relève vite la tête [Je suis Charlie], ne se voulant coupable sous aucun prétexte. C'est le stade où la famille se dispute dans un coin du salon pendant qu'on emporte les meubles et que la fièvre des griefs empêche ses membres de s'apercevoir que les meubles disparaissent l'un après l'autre et qu'il ne leur reste même plus une chaise pour s'asseoir. [Tafta].
Commenter  J’apprécie          30







{* *}