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Critique de Myriam3


Le titre fait penser à un essai biographique, les premières pages à un conte philosophique, avec un personnage un peu simple projeté dans la réalité. Mais rien ne me préparait à ce voyage qui prend forme d'exil sous fond de guerre civile.

On est au Cap, en Afrique du Sud, à une époque plus ou moins contemporaine. Mais le pays est en proie au chaos, la ville est livrée à la violence, et pour la quitter, il faut attendre un visa qui n'arrive jamais; pour tenter de sauver sa vieille mère malade, Michael K décide alors de fabriquer un landau et de quitter la ville avec elle clandestinement. Malheureusement, il n'a pas conscience de ce qui l'attend: les militaires rôdent sur les routes et les camps de concentration jalonnent la campagne, à peine déguisés en camp de travail.

Michaël K traverse le pays tel une poussière portée par le vent d'un lieu à un autre, sans qu'on ne sache vraiment s'il veut survivre ou non à ce climat opprimant. Insaisissable, incompris, il ne s'attache pas à ceux qui le prennent en pitié, lié par rien ni personne une fois que sa mère est morte, attendant simplement, dirait-on, de tomber en poussière.

Comme vous l'aurez compris, c'est un roman sec, oppressant, déprimant mais beau et poétique aussi, et qui pourrait se passer, finalement, dans n'importe quel pays du monde car aucun ne semble à l'abri d'une telle inhumanité...
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