Citations sur C'était pas le plan. Le vrai scénario du retour (7)
Souvenir de vacance rapporté par le même Carignon : l'allergie totale et ancienne, donc, de Sarkozy à l'inaction. "Il se levait le matin, il faisait des fiches. Il fait tout le temps la même chose, qu'il soit au travail ou dans des périodes de loisir : on se lève, on travaille, on fait du sport, on lit, on ne perd pas son temps."
(Patrick Buisson : ) Ma matrice intellectuelle, c'est l'histoire, et les deux historiens qui m'ont marqué sont Philippe Ariès et Raoul Girardet. Ce sont mes maîtres et je les revendique. Mais eux n'ont pas la notoriété de Maurras... Alors maurrassisme-racisme, ça marche même phonétiquement... Ça permet de condenser toutes les répulsions. Au niveau de réduction où en sont les journalistes, ça ne sert à rien d'engager le débat puisqu'ils n'ont pas les références historiques permettant de discuter.
"Nicolas Sarkozy ne respecte que ceux qui s'affirment. Si tu ne résiste pas, il ne t'aimera pas, c'est le principe des couples amoureux."
Pourquoi avoir fini par céder et donner à cet étrange type aux airs de Droopy les clés de Matignon? Parce qu'il est veule justement ! Veule comme apathique, pense Sarkozy. "Tempéré", "prudent", rectifient les fillonistes. Dans les deux cas, l'opposé de ce qu'il est, lui. Énergique, bouillonnant, le chef de l'Etat ne comprend pas et dénigre ce stoïcisme, cette tiédeur qui - il le croit sincèrement - sont les ennemis du politique.
Selon Patrick Buisson, catholique affirmé, "rien ne semble plus étranger, en apparence, à Nicolas Sarkozy que l'intériorité. C'est un homme de monstration. Je lui disais : "La monstration vaut démonstration", ça lui plaisait. C'est un homme qui aime se mettre en scène, qui aime les apparences, qui pense que les apparences suffisent à faire un homme. Par conséquent, on ne lui prête pas de vie intérieure ni d'introspections à caractère métaphysique comme : "Qui suis-je, où vais-je?" C'est vrai, Sarkozy est, jusqu'à la caricature même, un homme superficiel. Pas d'intériorité ! Et pourtant, il a une profonde et réelle inquiétude. Une inquiétude spirituelle : "Qui je suis, qu'est-ce que je fait là?"
Selon Patrick Buisson, catholique affirmé, "rien ne semble plus étranger, en apparence, à Nicolas Sarkozy que l'intériorité.
Comme pour éviter un face à face trop douloureux avec lui-même, fuir toute introspection, il se déchaîne quotidiennement, deux heures durant, sur les cours du Royal Tennis Club de Marrakech. Et puisque deux heures ne font pas une journée, il complète son programme par un jogging dans l'immense parc de soixante-dix hectares. Pour l'éloge de la paresse, il faudra repasser.