Voilà un recueil de huit nouvelles qui me laisse perplexe. Il baigne dans un climat sinistre fait de mélancolie, de solitude et de questions existentielles.
L'auteure décrit un monde violent et désespérant. Les personnages sont tous au bord de la folie ou même carrément bien dedans. Ils ont des hallucinations ou font des cauchemars et sont obsédés par la mort et la destruction du monde.
Il y a donc une ambiance glauque qui imprègne ses nouvelles et j'ai trouvé qu'il était difficile de savoir de quoi il était réellement question. Quelques sujets tangibles pointent leur nez, en particulier celui des croyances indiennes ayoreo qui semblent bien présentes dans la société bolivienne malgré le racisme subi par les Indiens d'Amazonie en général. Ces croyances portent sur les morts qui peuvent voyager entre les mondes, sur la présence de forces supérieures qui peuvent être maléfiques et sur la peur des sorts.
Il est également vaguement question d'expropriation, de vol des terres pour l'installation d'usines, de pollution, de meurtres et de l'incompréhension des Indiens face à des concepts occidentaux (contrat, dettes, signatures..).
Mais tout ceci flotte dans une grande confusion. Je n'ai pas compris les relations entre les personnages ou le but de leurs déplacements. Ils sont en permanence en train de décrocher de la réalité pour se souvenir d'événements anciens qui n'ont pas de lien clair avec le présent. Il m'a été très difficile de les suivre et j'ai trouvé l'ensemble décousu. Par certaines phrases, j'ai cru comprendre que des passages étaient d'inspiration autobiographique. Peut-être que cela a fait du bien à l'auteure mais c'est typiquement le genre d'écriture qui me laisse totalement en dehors. Il semblerait que cela soit trop elliptique pour moi et que j'aie besoin de plus d'explications.
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