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Critique de Darjeelingdo



Renée, la narratrice, divorcée de son mari, peintre mondain qui l'a humiliée et trompée avec tous ses modèles, vit seule avec sa petite chienne Fossette et gagne sa vie comme mime et danseuse dans des cabarets. Profondément marquée par son premier échec amoureux, elle savoure sa liberté retrouvée et, malgré la solitude souvent pesante, peine à faire de nouveau confiance aux hommes, même à son « grand serein » qui lui fait une cour effrénée !

Écrit en 1910 , alors que Colette vient tout juste de divorcer de Willy , son premier amour, qui l'a largement trompée et « utilisée » pour sa propre gloire, La vagabonde semble en bonne partie autobiographique.

Pour avoir, comme son héroïne, foulé les planches de nombreux cabarets , à Paris comme en province, quand elle a dû assumer son indépendance, Colette connaît très bien ce milieu particulier du Music-hall et en fait une peinture très réussie : les artistes et la camaraderie qui les unit, les cachets qu'il faut âprement négocier, la tournée fatigante, la tristesse des chambres d'hôtel, mais aussi le plaisir de traverser des paysages sans cesse renouvelés et qu'elle décrit avec beaucoup de poésie.
La vagabonde c'est aussi une réflexion sur les rapports amoureux, sur la dépendance des femmes, sur la difficulté à accepter le temps qui passe et qui vous fane , la difficulté à faire confiance à nouveau quand vous avez été trahie et meurtrie... C'est enfin un hymne à la liberté et à l'indépendance malgré la solitude qu'elle peut engendrer.

J'ai redécouvert Colette, son style très imagé, sa poésie, et, si le roman est bien ancré dans son début du XX eme siècle, je trouve qu'il est encore très plaisant à lire.
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