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Critique de Lune


Voilà de quoi sustenter l'appétit des lecteurs de Colette (1873-1954) dont on va commémorer le soixantième anniversaire de la disparition.
La publication d'un nouveau volume de la correspondance d'un auteur prolifique en la matière ne pourra que les combler.
Ces lettres présentées et annotées par Gérard Bonal, spécialiste de Colette, sont, hormis quelques unes, adressées à la "vamp" du cinéma muet Musidora (1889-1957).
De seize ans sa cadette, Musidora voua à son aînée une affection qui ne cessa de grandir : plus de quarante ans d'échanges (la première lettre écrite par Colette date de 1908 et la dernière présentée ici de 1953).
Notre curiosité est comblée par la lecture de ces moments de vie. En ce qui me concerne, la période de 1914 à 1918 a particulièrement retenu mon attention. En filigrane, nous y découvrons une Colette "cocardière", amoureuse avec les exigences que l'amour provoque, fataliste, active avec cette force puissante qui la caractérise.
Le quotidien de l'écrivain, les préoccupations, l'inquiétude pour une Musidora bafouée et en difficultés matérielles, certaines évitements, la souffrance due à la maladie et l'enfermement qui en découle nous la montrent dans son visage le plus personnel.
C'est donc le lot de tout grand écrivain d'être livré à son public en son intimité.
Pendant un instant, je me suis arrêtée au seuil de certaines phrases et ai oublié l'écrivain pour lire, un peu gênée, les mots d'un moment, les mots d'une vie, les mots de l'une à l'autre qui devait les recevoir tel un bienfait de son existence : "Un bien grand amour".
Puis j'ai poursuivi le chemin épistolaire qui lève un voile de plus sur une de ces relations fortes que Colette accorda à quelques privilégié(e)s.
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