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Critique de verobleue


Jérôme Colin, figure connue de la télé belge avec Hep Taxi ! est aussi chroniqueur dans un des magazines féminins auxquels je suis abonnée. C'est d'ailleurs là que j'ai commencé à apprécier sa prose. Plaisir que je me suis offert au salon du livre de Bruxelles. Additionné d'une dédicace, la première de ma vie de lectrice. Jérôme Colin est doté d'un certain charisme, a une prunelle séduisante et une incisive, la gauche légèrement de travers ce qui ajoute à son charme.

« Parce que je suis devenu quelqu'un d'autre »

Cette phrase de la page 70 d' « Éviter les péages » de Jérôme Colin, c'est exactement ce qu'un jour, j'ai ressenti.
La crise de la quarantaine... Etre une toute petite chose, accrochée aux barreaux de ce corps, du fond de son giron et ressentir cette injustice.

La crise de la quarantaine est un terme employé dans la société occidentale pour décrire la période de doute que ressentent certaines personnes à la « moitié de leur vie », ayant pour résultat une sensation de passer de la jeunesse à la vieillesse. Quelquefois, des évènements vécus lors de ces années là, tels que le vieillissement, la mort des parents, le départ de la maison des enfants peut déclencher cette crise. La personne atteinte souhaite alors faire des changements radicaux dans sa vie de tous les jours ou dans sa situation professionnelle, son mariage ou ses relations amoureuses. Source Wiki.

Et c'est la force de ce roman, chacun y trouve, y trouvera un peu de son histoire.
Revenons au héros du premier roman de Jérôme Colin, un night shift taxi-driver quadragénaire et hypocondriaque (il les accumule, non ?) qui travaille au son de la radio et de brefs dialogues avec ses clients.
Il s'étouffe dans la banalité de son quotidien et à ce moment de sa vie, la quarantaine, il rencontre une bouche enjôleuse, des boucles rousses. Envie de revivre ces sensations de la première fois. Faim de renouveau, faim de changement. L'interdit. le désir.
Mais il hésite, incapable de choisir, a la frousse. On suit son combat intérieur, ses errements, ses incertitudes.

Ça fait mal mais je suis assez d'accord avec la finalité : il faut du courage pour affronter son quotidien, se remettre en question, se relever et faire en sorte que l'ordinaire soit coloré et agréable à vivre.

Dévoré en deux jours. Séduite. Les phrases courtes, les mots bien choisis qui mitraillent, staccato rythmé et poétique.
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