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Critique de paulmaugendre


Rêveur, Jean de la Fontaine certes il l'est. Mais ce n'est que de façade, car il est aussi observateur.

Il ne se contente pas d'étudier les visages de ses voisins, de table par exemple, mais il s'amuse, en les contemplant, de les affubler de masques animaliers, mais pas forcément ceux qu'il étudie dans la nature tout en herborisant.

En ce mois d'avril 1662, Jean de la Fontaine est âgé de quarante ans, et sa femme Marie de douze ans de moins. Mais de Marie, il ne s'en préoccupe guère, pensant surtout à ses vers, pas ceux qu'il observe mais ceux qu'il écrit, et dont il aimerait qu'ils soient publiés chez le libraire-éditeur parisien Pinchêne. Seulement la missive d'acceptation tarde à arriver.

Enfin, une réponse. Déception, il s'agit de son ami Henri, le marquis de Sorel près de Reims. Celui-ci le mande afin de l'aider dans le classement de ses planches botaniques et ornithologiques ainsi que sa bibliothèque constituée de livres précieux. En remerciements, un effet est joint, ce qui arrange fort notre fabuliste, qui ne l'est pas encore.

Alors, le Maître des Eaux et Forêts de Saint-Quentin se décide à rejoindre la Champagne, à Reims précisément, afin de se purifier l'esprit, une nouvelle algarade verbale l'ayant opposé à Marie.

Après quelques heures de chevauchées en compagnie de Rossinante, ne vous y méprenez pas, il s'agit d'un cheval mâle mais La Fontaine aime Cervantès, le voici en vue du château de son hôte. Vivent ou sont présents dans cette demeure, outre les nombreux valets, cuisinières, jardiniers, chambrières, Marie la jeune femme d'Henri de Sorel, la mère d'icelle, Eléonore (mais ne le perd pas) comtesse de Saint-François, Charles le frère puîné d'Henri, bientôt rejoint par son fils Louis, ainsi que le chevalier des Essarts qui aimerait que Henri de Sorel lui prête de l'argent afin de concrétiser un projet qu'il porte avec un comparse, celui de produire du vin pétillant. Mais ceci est une autre histoire.

Henri de Sorel aimerait que La Fontaine l'aide rédiger un testament, mais il n'en aura pas le temps. Au cours de l'après-midi, tandis que le marquis s'empiffrait de pâtes de fruits, La Fontaine se morfondait. Lui aussi aurait bien aimé goûter à ces friandises, seulement le marquis n'est pas prêteur, comme une certaine fourmi. La Fontaine tente bien d'en dérober une mais elle tombe à terre, et ce sera pour une autre fois. Quant au testament, lui aussi ce sera pour une autre fois, mais sans le marquis. le marquis est retrouvé mort dans son lit, probablement empoisonné par les pâtes de fruits qu'il a consciencieusement englouties. Même Melchior, le chien qui n'était pas mage, a succombé à sa gourmandise, mâchouillant la friandise que La Fontaine n'avait pu récupérer.

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