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Critique de Siabelle




Il reste de la poussière… c'est un titre, qui en dit très long, tout au long, de cette histoire familiale. Il n'en reste pas moins, que ce n'est pas un coup de coeur, même si ma lecture se fait vraiment d'elle-même. Tu te laisses transporter par l'écriture très forte, très vigoureuse et très persuasive, au fil du récit. C'est l'histoire d'une famille, que je suis les traces, pas à pas, avec mon ami Anthyryia, c'est GS, pour les intimes.
C'est maintenant devenu notre petit rituel, de lire ensemble, en fin d'année. J'attends vraiment le bon moment pour le lire, car c'est un de mes derniers livres, qui me restent à lire et malgré les critiques mitigées sur Babelio, je reste très intriguée. L'auteure Sandrine Colette fait vraiment partie de mes auteures favorites.



Intriguant, Angoissant, Électrisant

L'auteure Sandrine Colette nous dépeint très bien, les portraits des protagonistes : La mère bien sûr, Rafael, Steban, ainsi que les jumeaux Mauro et Joaquin. C'est vraiment l'histoire d'une famille qui essaie de survivre dans l'estancia, et l'auteure donne la voix, à chaque personnage. On suit les personnages, selon leurs interprétations, à tous. Elle nous amène donc au coeur, de leur quotidien, sur leurs terres, avec leurs bétails, leurs animaux et leurs chiens. À leurs façons, les personnages vont survivre dans le climat dur, glacial et froid… leur père parti, ils devront apprendre à vivre, avec leur mère hostile, à leurs côtés.

J'avoue qu'une des grandes forces du livre, c'est surtout l'écriture très précise, avec l'ambiance très malsaine, avec les descriptions très imagées, qui sont mis en avant. Elle possède vraiment une minutie dans le sens du détail et elle est experte à ce niveau. C'est ce qui fait vraiment la différence, dans ce livre, et au fil des pages, on imagine vraiment les personnages y vivent dans ce lieu maudit. L'auteure Sandrine Colette aborde aussi des valeurs qui nous interpellent comme la survie, le rang familial, les droits des bêtes ainsi que l'argent. Elle les intègre très bien dans l'histoire et on peut aussi voir, comment ça affecte tous différemment nos personnages. C'est un univers très spécial, son livre «Il reste de la poussière».

«La liberté il en a déchanté, trop lourde à porter, la liberté quand ce n'est que du vide, pour quoi faire.»

Je crois que ce livre ne fait pas partie de mes histoires préférées, je suis vraiment mitigée par ma lecture. Je ne sais pas si c'est parce que la narration est très impersonnelle, ou c'est parce que j'avais vraiment trop d'attentes. C'est vrai que la lecture se fait très bien, l'auteure Sandrine Colette apporte des éléments nouveaux dans l'intrigue, puis ce qui arrive à la fin, est vraiment inévitable. Est-ce que c'est toujours le plus fort qui survit ou c'est celui qui reste à l'écart ou c'est celui qui tient tête, face à l'adversité ? C'est des questions, que le lecteur se pose, pendant sa lecture.

Ce que je retiens aussi, c'est que j'apprécie vraiment sa touche personnelle, qu'elle y transmet. Malgré l'autorité de la Mère, les personnages s'amènent à s'interroger, sur leurs propres quêtes et ils vont de l'avant, avec leurs propres valeurs, qu'ils développent, au cours de leurs combats. C'est vraiment, qu'à la toute fin, qu'on voit comment ils réussissent à survivre, dans l'estancia. Avec le recul, je peux déclarer, que ça m'a quand même, touchée leurs façons de se battre, car personne n'aimerait y vivre, croyez-moi.

«…au moment où le chien est arrivé à leur hauteur et l'a regardé lui avec ses yeux débordants et cette joie qui s'étrangle dans sa gorge en cris plaintifs, Raphaël s'est mis à pleurer.»

Pour terminer, c'est une très belle excursion, que je fais avec mon ami Anthyryia. C'est vraiment un très beau partage, autour de notre lecture. Je crois qu'on se rejoint beaucoup, sur nos impressions. Il va sûrement élaborer plus nos opinions, dans sa très belle critique.

Je ne veux pas en dire plus, car c'est vraiment une histoire bien réussie, même si la narration, ne vient pas me chercher à la base. C'est peut-être vraiment ça, qui me cause du mal car dans l'ensemble l'histoire est très bien construite, les personnages sont bien faits ainsi que l'intrigue est bien amenée. Elle respecte très bien sa thématique, ainsi que les sujets qu'elle aborde. À mes yeux, il me manque vraiment quelque chose, pour que vraiment, ça vienne m'interpeller, même s'il reste qu'il y a certains personnages, qu'on ne peut pas oublier comme Rafael ou Steban. J'admets que la finale va rester dans mon esprit également, et que l'auteure rend bien son histoire.

C'est vrai, qu'aussi, que la fin de l'intrigue, est très intense, très riche et très symbolique. Le titre «Il reste de la poussière», vient de prendre tout son sens. Le livre «Il reste de la poussière», garde quand même une très bonne impression et même à la dernière page tournée, il ne restera pas, que de la poussière pour moi. C'est une histoire à lire, grâce à son écriture, qui nous entraîne malgré nous, au coeur des personnages, qui habitent à l'estancia.



Je remercie Anthyryia, pour nos échanges, autour de cette histoire. J'invite donc à aller voir sa très belle chronique, lors de nos partages. J'invite à tout lecteur, de découvrir cette auteure talentueuse, que j'affectionne beaucoup car chaque thriller est différent et met en avant son talent de conteur, pour les thrillers.
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