Je viens de refermer
Il reste la poussière de
Sandrine Collette.
Une centaine d'avis... alors une dizaine de lignes suffiront ici pour exprimer mon ressenti.
Alors oui, sur la quatrième de couverture, il est dit que nous sommes en Patagonie, Argentine.
Un prologue superbe d'une violence exacerbée. J'adore les prologues... et là pour le coup ,j'ai été servie.
Je me suis crue sur les hauts plateaux afghans assistant à une partie de bouzkachi, jeu guerrier millénaire, mais cette fois
les cavaliers ne galopent pas après une chèvre décapitée ou un veau éviscéré mais un marmot qui tient à peine sur ses jambes et qui est, lui, bien vivant, Rafael.
C'est violent mais c'est une bonne mise en bouche pour avertir le lecteur qu'ici dans les steppes patagoniennes on ne rigole pas tous les jours!
Ici, dans l'estancia de la famille, la devise semble être trime ou crève sous le regard acéré d'une mère tyrannique!
Ici, « le bonheur est contre-nature ».
Pas de place ni le temps pour les sentiments, l'affection, mais quelques heures mensuelles pour se prendre une bonne biture à San Leon et cela pour les plus grands, les plus besogneux.
Autres temps, autres lieux, autres moeurs...
Ce roman de part son atmosphère et son ambiance a convoqué à ma mémoire le souvenir d'une autre lecture,
le sillage de l'oubli de
Bruce Machart.
Bref, j'ai aadoooré.
Une écriture tendue à la hauteur des enjeux qui se jouent dans cette famille sert le récit.
Si j'avais été scotchée par
Des noeuds d'acier, bluffée par
Un vent de cendres, j'ai été atomisée par Il reste de la poussière!
Par contre, je n'ai plus qu'une hâte, arracher Les
six fourmis blanches de la bibliothèque de ma fille, elles m'attendent depuis un petit moment déjà.
Mais peut-être que je ferais mieux de lire
Les cavaliers de
Joseph Kessel...
Dire au revoir aux gauchos et partir retrouver les tchopendoz, les joueurs de bouzkachi!
Au final, je vais garder ma cravache, elle pourrait bien me servir encore.