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Critique de Kenehan
Englouti suite à une vague gigantesque, le monde n'est plus qu'un vaste océan. Au beau milieu de cette immensité bleue, une famille se retrouve isolée sur un petit îlot. Mais le niveau de la mer ne cesse de s'élever et les ressources de diminuer. le couple et ses neufs enfants doivent planifier leur départ vers des zones encore plus surélevées, nécessairement épargnées et peut même civilisées.
Un roman tout en paradoxes. En effet, relativement court (quelques 300 pages) il n'est pourtant pas exempt de longueurs. Sauf que, vers la fin, il y a cette impression qu'il ne reste plus suffisamment de pages pour mener l'intrigue à bien. D'ailleurs, l'auteure ne se gêne pas pour nous laisser en plan. Mais on sent bien qu'en dehors de la souche familiale que venait bousculer le cataclysme et l'errance maritime, Sandrine Collette ne souhaitait pas s'attarder. Alors oui, autant s'arrêter là d'autant que les incohérences pointaient leur petit nez.
Les relations sont donc au centre. Les plus intéressantes sont à mon sens celles autour des trois enfants abandonnés à leur sort, avec les poules. Pour moi, les parents sont rapidement out car servent une caricature gonflante. D'un côté, le père qui tranche avec sa logique froide, l'homme en charge de la sauvegarde de sa famille, doté de cette toute-puissance autoproclamée pour désigner qui est utile ou non, qui doit vivre ou non. Il voudrait bien ne pas avoir à délaisser les trois "abîmés" de la fratrie, mais ça arrange bien ses affaires de virer le dysfonctionnel. Et puis [masquer] une fois à bon port, ce désir d'effacer cet épisode "anecdotique" pour retourner "à la vie d'avant". Et dans la continuité, pourquoi ne pas être tenté de dire à sa compagne "vient dans la chambre on va refaire des petiots" [/masquer]. Pitié, franchement ! de l'autre, la mère, véritable incarnation du fameux instinct maternel [masquer] qui se jette corps et âme sur l'océan car elle sait, elle, au plus profond de ses tripes [/masquer].
Une lecture intéressante par certains points mais trop moyenne par d'autres. Si l'océan ne m'est pas apparu plus angoissant que ça (le roman ne fait qu'exacerber des dangers déjà bien réels), il en est tout autrement de certaines croyances, de certains stéréotypes véhiculés encore et toujours. A croire qu'il y a des choses ancrées bien trop profondément dans l'inconscient collectif (et pas seulement là) pour espérer les modifier un jour. Peut-être pas la meilleure lecture pour conclure ce week-end…
Challenge MULTI-DÉFIS 2019 : Un livre qui évoque une catastrophe naturelle
Un roman tout en paradoxes. En effet, relativement court (quelques 300 pages) il n'est pourtant pas exempt de longueurs. Sauf que, vers la fin, il y a cette impression qu'il ne reste plus suffisamment de pages pour mener l'intrigue à bien. D'ailleurs, l'auteure ne se gêne pas pour nous laisser en plan. Mais on sent bien qu'en dehors de la souche familiale que venait bousculer le cataclysme et l'errance maritime, Sandrine Collette ne souhaitait pas s'attarder. Alors oui, autant s'arrêter là d'autant que les incohérences pointaient leur petit nez.
Les relations sont donc au centre. Les plus intéressantes sont à mon sens celles autour des trois enfants abandonnés à leur sort, avec les poules. Pour moi, les parents sont rapidement out car servent une caricature gonflante. D'un côté, le père qui tranche avec sa logique froide, l'homme en charge de la sauvegarde de sa famille, doté de cette toute-puissance autoproclamée pour désigner qui est utile ou non, qui doit vivre ou non. Il voudrait bien ne pas avoir à délaisser les trois "abîmés" de la fratrie, mais ça arrange bien ses affaires de virer le dysfonctionnel. Et puis [masquer] une fois à bon port, ce désir d'effacer cet épisode "anecdotique" pour retourner "à la vie d'avant". Et dans la continuité, pourquoi ne pas être tenté de dire à sa compagne "vient dans la chambre on va refaire des petiots" [/masquer]. Pitié, franchement ! de l'autre, la mère, véritable incarnation du fameux instinct maternel [masquer] qui se jette corps et âme sur l'océan car elle sait, elle, au plus profond de ses tripes [/masquer].
Une lecture intéressante par certains points mais trop moyenne par d'autres. Si l'océan ne m'est pas apparu plus angoissant que ça (le roman ne fait qu'exacerber des dangers déjà bien réels), il en est tout autrement de certaines croyances, de certains stéréotypes véhiculés encore et toujours. A croire qu'il y a des choses ancrées bien trop profondément dans l'inconscient collectif (et pas seulement là) pour espérer les modifier un jour. Peut-être pas la meilleure lecture pour conclure ce week-end…
Challenge MULTI-DÉFIS 2019 : Un livre qui évoque une catastrophe naturelle
