AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de dedanso


J'ai mis longtemps à recevoir cet album, qui m'a été envoyé dans le cadre d'une masse critique jeunesse, mais ça valait largement le coup d'attendre !

Que d'émotions ressenties ! J'ai pleuré quelques larmes, ce qui ne m'est encore jamais arrivé je crois à la lecture d'un album dit jeunesse. Cette émotion qui nous étouffe est le fruit du travail de l'auteur, Bryan Collier, mais aussi de l'illustrateur, Daniel Beaty, qui parvient à insuffler à ses illustrations toute la tristesse et tout l'espoir en la vie contenus dans le poème original.

Bryan Collier, éducateur de jeunes enfants ayant lui-même vécu sans père, a remarqué que la plupart des enfants qu'il suivait apprenaient à vivre sans leur père, que celui-ci soit décédé ou en prison. Dans son poème, le narrateur est un jeune garçon afro-américain qui ne comprend pas pourquoi son père ne vient plus toquer à sa porte le matin. Il lui écrit alors une lettre, qu'il laisse en évidence dans sa chambre. Un beau jour, la lettre disparaît et il trouve à la place la réponse que son père lui a écrit.

Le texte en lui-même est magnifique et parle avec beaucoup d'émotion de la perte d'un être cher, de l'espoir qui renaît, doucement mais sûrement, et surtout de l'amour d'une mère. Elle est à la fois absente de l'album et présente à chaque page. Tout est suggestion et il faut beaucoup d'explications pour que les enfants comprennent le rôle joué par la maman dans cette histoire.

Quant aux illustrations, elles ne font qu'accentuer toutes les émotions ressenties à la lecture du poème. Daniel Beaty a utilisé les techniques du collage (technique que je n'avais jamais vu aussi aboutie) et de l'aquarelle. Ce mélange de photographies, de papier-peint, de journaux, d'aquarelles aurait pu paraître trop hétéroclite mais il n'en est rien : l'ensemble est d'une grande cohérence et d'une grande richesse émotive. Les couleurs utilisées sont plutôt dans des tons ocres mais, petit à petit, en même temps que le garçon s'ouvre à la vie, les couleurs deviennent plus vives, le bleu ciel refait son apparition.

Cet album, s'il parle de la mort et de l'absence, parle surtout, pour reprendre les mots de l'illustrateur, de "l'espoir, la capacité de chacun à choisir sa vie et à se réinventer".
Je remercie beaucoup Babelio et les éditions Little Urban pour l'envoi de cet album qui laissera sa marque en moi pour longtemps.
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}