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Critique de sassenach


Début des années 1920, quelque part en Nouvelles Galles du Sud, province australienne encore sauvage. Jessie, sortie de prison depuis quelques années, travaille pour Fitzgerald Henry, homme violent et alcoolique, qui l'a forcée à l'épouser et pour qui elle escorte du bétail et des chevaux volés. Un jour, enceinte de l'homme qu'elle déteste, elle finit par le tuer et elle accouche d'un bébé prématuré qu'elle enterre avant de fuir dans la nature. Mais la police, sous la forme d'Andrew Barlow, un sergent sous l'emprise de l'héroïne pour soigner des douleurs récurrentes, aidé de Jack Brown, un métis aborigène ayant travaillé pour Fitz et amoureux de Jessie, se doit de la retrouver avant que les fermiers du coin ne lui mettent la main dessus pour toucher la prime offerte, que Jessie soit vivante ou non …
L'auteure s'est inspirée de la vie de la première femme bushranger connue, Elizabeth Jessie Hickman, pour bâtir très librement un portrait de femme moderne, décidée et libre dans l'Australie du début du XXème siècle. A l'aide de courts chapitres et à travers une écriture poétique, elle nous montre un pays sauvage, avec ses habitants parfois frustres, souvent isolés les uns des autres à cause des distances, les difficultés de vivre au quotidien, surtout si on est une femme mais Jessie est forte, elle ne se laisse pas soumettre ou alors, si c'est le cas, ce ne sera que pour un temps. du coup, c'est un personnage très attachant que j'ai découvert là, même si certains hommes ne sont pas en reste … je pense particulièrement à Jack Brown, qui est très humain, surtout quand on le compare aux autres protagonistes masculins, qui semblent tous des dangers en puissance. Les descriptions de la nature sont magnifiques, on se croirait vraiment à côté de Jessie, en train de chevaucher et de fuir. J'ai par contre eu un peu de mal au départ avec les différents sauts dans le temps de la narration, qui auraient pu facilement me perdre si je n'avais pas lu la première moitié du roman d'une seule traite (et là, j'étais déjà bien entrée dans l'histoire et j'avais une bonne vision des différents personnages). Qui plus est, je n'ai pas trop compris l'intérêt du prologue avec Houdini : je peux éventuellement comprendre certains liens mais bon, malgré tout, j'y trouve peu d'utilité et il m'apparait comme une introduction un peu trop artificielle. Mais ce n'est vraiment qu'un petit défaut pour un grand roman épique sur une femme hors norme dans un pays qui l'est tout autant.
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