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Critique de Sachenka


Si j'avais accroché la première aventure de Publius Aurelius Statius, la seconde m'a un peu moins plu. Remarquez bien, Morituri te salutant reste un roman policier et historique agréable à lire. D'autant plus qu'il nous plonge dans l'univers des gladiateurs et des actrices du théâtre rue. Fascinant. Assez différent du décor de villa du dernier tome. Mais je m'embrouille, commençons par le commencement. L'étoile des jeux, Chélidon, tombe raide mort sur le sable de l'arène, sans blessure apparente, alors que son misérable opposant n'en croit pas ses yeux. le public est abasourdi mais, surtout, tous les paris sont perdus. Des fortunes viennent de se faire et, surtout de s'effondrer. C'est le chaos (la plèbe gronde et l'aristocratie en profite pour comploter) alors l'empereur Claude somme son vieil ami le sénateur Publius Aurelius de démêler tout ça. le détective amateur se met à l'oeuvre. Son talent de déduction n'est égalé que par les ragots de son amie Pomponia et, surtout, par les magouilles de son secrétaire Castor qui a ses entrées et venues chez les domestiques et le bas-peuple. En effet, si le sénateur a accès aux arènes et à la caserne des gladiateurs, c'est surtout son fidèle serviteur qui le renseigne. Par la suite, il n'a qu'à se servir de sa logique pour résoudre l'énigme. Je simplifie beaucoup mais ça ressemble tout de même à cela.

En fait, c'est le principal problème (selon moi) à cette série que j'aime bien : l'enquêteur principal Publius Aurelius est peu sympathique. Il n'aime pas les combats de gladiateur, résiste aux charmes des jolies femmes, etc. Il semble mener la vie rangée et détachée propre aux stoïciens. Ça ne fait pas les aventures les plus palpitantes… en ce sens, Castor me paraît plus intéressant. Cette lacune de Publius Aurelius handicape un peu de tome qui, contrairement au précédent, compte moins de rebondissement. Bref, Morituri te salutant souffre un peu de la comparaison alors que je me serais attendu à l'inverse, compte tenu des thèmes abordés. Comme je le disais plus haut, l'univers des gladiateurs et des actrices du théâtre de rue ont tout pour plaire. Pour ceux qui n'en sont pas trop familier (je pense entre autres à tous les termes qui s'y rattachent et qui sont employés dans le roman), des appendices à la fin livrent des définitions et des explications judicieuses. Pareillement pour les noms des personnages historiques mentionnés. Même si ça n'a pas été la révélation à lauqelle je m'attendais, je n'en suis pas pour autant détourné des aventures du sénateur romain.
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