Erudit sans être pontifiant, picaresque sans être vulgaire, ce roman m'a plu pour une autre raison: son atmosphère crépusculaire, son ambiance de fin prochaine, mal voilées par les saillies et les pirouettes de
Pétrone dont on devine les intentions à mesure que les pages se tournent.
L'époque est bien restituée, à une grossière erreur près: contrairement à une légende tenace, les rameurs antiques n'étaient pas des esclaves! Mais de quelle époque s'agit-il au juste?
Pétrone est-il l'auteur du Satiricon? Ce n'est pas dans ce livre qu'on trouvera réponse à ces questions. René Martin pense d'ailleurs que le père du Satiricon présente en fait toutes les caractéristiques d'un des "lectores" de Pline le Jeune, Et peut-on dire que
Pétrone et Pétronius Niger ne font qu'un? On n'en sait rien, mais ce n'est pas grave parce que ce n'est pas l'objet du livre! qui nous prouve qu'on peut prendre plaisir à se plonger dans
L Histoire malgré sa part de mystère, peut-être même grâce à ce mystère sans lequel les récits seraient tous bien ternes, en vérité.
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