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Critique de Crossroads


Mat s'en est bien sorti.
Pour un gars dont les parents ont été retrouvé carbo pour cause de minuteur défectueux, alors qu'il n'avait que six jeunes printemps, le bilan apparaît, aujourd'hui, finalement positif.
Heureux proprio d'une brocante.
Heureux en ménage.
Heureux en chevauchant sa Triumph.
Ça fait beaucoup de bonheur au compteur, n'est-il pas ?
C'est également ce que s'est dit Hervé Commère en décidant d'y mettre le hola.
L'apparition d'un vieil album photo censé avoir brulé itou avec le manoir et son incommensurable populace de deux malheureuses âmes aura suffi à bouleverser ce fragile équilibre.

-Dis, tu veux jouer au j'aime/j'aime pas ?
- Non !
-Super ! Je t'écoute !
- Huumpf...
Bien aimé les personnages, surtout les deux employés de cette brocante aux profils totalement contraires mais parfaitement complémentaires. Mylène et Gary, spéciale cacedédi les aminches !
J'ai adoré bourlinguer pour pas cher. Commère Tour vous embarque pour un long périple dépaysant et ça, j'adhère.
J'ai également apprécié le gabarit du bestiau. Court, ramassé, idéal en cas de petite fringale et pas le temps de rester sur l'estomac en cas de digestion délicate.
- Super ! Vas-y, donne tout ce que t'as pas!!
- ?!?!!!?
- Sinon, quelques réticences à faire valoir, possiblement, de manière hypothétique en conjecturant laconiquement ?
- Si fait.
Outre l'attitude de certains protagonistes, proches de l'ami Mat, qui m'a semblé proprement inconcevable, j'ai trouvé à ce récit les qualités de ses défauts.
L'histoire est une boule d'énergie qui s'auto-alimente sans cesse. Un mix de Taz et de Gargantua qui, je trouve, fait dans la surenchère en proposant un cliffhanger systématique de fin de chapitre histoire de relancer une trame déjà survitaminée.
Y a des fois, j'aime bien quand ça bouge, pis y a des fois, j'aime bien souffler.
Ici, point de répit mais la volonté affichée d'en remettre une couche encore et encore. Le mille feuilles à haute dose, perso, ça me gave.
Là, je donne l'impression d'avoir passé un sale moment, alors que nenni !
Malgré ce sentiment de course au rebondissement absolue, j'ai, paradoxalement, été happé par cette quête de vérité au point de me dire que ce diable de Commère avait finalement réussi son parii-ii, métamorphosant les heures en minutes, signe d'un plaisir certain à défaut d'être total.

L'honneur est donc sauf.

Merci à Babelio et aux éditions Fleuve pour cette préposition somme toute agréable.
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