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Critique de frandj


Un bon roman qui se lit facilement et qui pourtant aborde des sujets graves: la traite des Noirs, l'intolérance religieuse, l'oppression sur les esclaves dans l'Amérique du XVIIème siècle. Maryse Condé a su rendre attachant le personnage de Tituba, née d'un viol, esclave, déracinée de son île natale, impliquée involontairement dans l'affaire des sorcières de Salem, menacée, persécutée, et pourtant généreuse et si vivante.
Toutefois, l'épisode de Salem est un peu bâclé dans ce roman; il n'est pas présenté avec la force et la pertinence qu'on trouve dans la pièce de théâtre (inoubliable) écrite par Arthur Miller. Je trouve aussi que l'auteure est une "attrape-tout", à l'excès. Par exemple, elle utilise sans vergogne l''héroïne du roman "La lettre écarlate" (de N. Hawthorne). Et dans sa volonté de dénonciation systématique, elle en rajoute (inutilement) avec l'antisémitisme, à travers le personnage de Benjamin Azevedo. Elle ne se gêne pas non plus, pour employer des mots comme « raciste » et « féministe » qui sont anachroniques. Tout ceci m'a un peu gêné.
Le plus intéressant dans le roman, c'est peut-être la la sorcellerie chamanique de Tituba, héritée de sa culture africaine, jamais oubliée dans le Nouveau Monde. Maryse Condé donne des lettres de noblesse à cette pratique, ça m'a donné envie de m'informer au sujet des croyances et des cérémonies magiques des esclaves d’origine africaine.
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