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Critique de chartel


Ce roman a les apparences du mélodrame: des personnages assez stéréotypés, l'exotisme des lieux (l'archipel indonésien et, plus particulièrement, l'île imaginaire de Samburan), la fuite d'un couple vers cette île et la rencontre avec un trio d'escrocs à la recherche d'un trésor. de quoi satisfaire les goûts occidentaux des débuts du XXe siècle.
Pourtant Victoire exige de ses lecteurs une attention particulière, une présence constante dans son cheminement pour saisir toutes les subtilités de la narration (il y a plusieurs narrateurs qui ont, le plus souvent, un point de vue limité des événements) et la complexité des deux personnages principaux, Axel Heyst et Alma (ou Lena), qui apparaissent tantôt comme des êtres tangibles, tantôt comme des fantômes. Fils d'un philosophe, Heyst souhaite vivre en suivant les principes de son père, dans une posture de détachement, réduisant le monde à un simple spectacle. Mais son choix est ironiquement la cause de sa perte. le réel l'oblige à agir parce que son attitude est source chez les autres de médisances et de rumeurs mesquines.
Je parle de perte et le roman s'intitule Victoire?...
Encore une contradiction qui fait toute la saveur des romans conradiens.
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