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Critique de read_to_be_wild


« Orphée avance, ses bottes à plumes aux pieds et sa veste de velours sur les épaules. Quand un rayon traverse la pénombre de la nuit qui vient, il lui offre son visage, puis me regarde. Les reflets bleu et or s'animent. « À quoi ressemble le dernier poème du monde, tu crois? Quand tous les vers ont été déclamés, tous les mots harmonisés, toutes les images convoquées, et qu'il ne reste plus qu'une chance, une dernière occasion... À quoi ressemble-t-il, tu crois? » Je ne réponds pas. le violoncelle de Bérénice larmoie.
Orphée murmure : « Un tel poème est une prière. » Il réfléchit.
«Peut-être même que c'est un silence. » »

Pour qui s'avance dans la nuit, Claire Conruyt @claireconruyt @editionsdelobservatoire #rentreelitteraire2023

Un livre sorti d'un songe ou un rêve devenu réalité… tourner la première page de ce roman, c'est plonger dans un monde onirique et fantasmagorique où l'imagination se mêle à la réalité, où le rêve est une porte à franchir, un monde qui se révèle… quelque part sur l'île de Sjena, où vivent Bérénice et ses deux enfants, Pierre et Orphée.

« C'est ainsi que nous nous aimions, tous les trois : Orphée et son coeur de feu, ma mère ballerine et moi, spectateur enchanté par ce joli désordre, moi, le grand frère chargé de porter le souvenir. Car le jour déclinait. »

Une plume enchanteresse, un monde fait de monstres et de lumières, d'êtres pleins de mystère, une mère créatrice et destructrice, un enfant merveilleux, comme un diamant précieux…

« Orphée devant la mer calme, pareille à un lac immobile béni par la montagne, chantait. Cétait une voix pure qui, au petit matin, ressuscitait ce que la nuit avait défait. Les rêves et les cauchemars soudainement accordés par sa musique. Les eaux étaient calmes, d'un bleu inquiétant. À l'aube, elles laissaient apparaître la roche puissante à laquelle s'accrochaient depuis des siècles les oursins inertes. Tout à sa place, tel qu'ordonné par un poète des premiers âges. »

J'ai aimé me perdre dans les méandres de cet univers, me laisser porter par la magie chimérique qui s'en dégage, bercée par les flots de la Mer Adriatique, enveloppée par les brouillards de la nuit, éclairée par la nuit noire illuminée d'étoiles…

« Jai trouvé un passage, murmurait-il, ce soir. Là où, toi et moi, nous pouvons aller pour être un peu avec elle. Là où il y a tout ce qu'elle aime, toutes ces histoires qu'elle m'a racontées pour que je m'endorme. Rêve avec moi, Pierre… »

Et j'ai eu envie de pénétrer à mon tour dans ce monde de rêves et d'illusions, à en perdre la raison… jusqu'au bout de l'imagination!

« Elle avait raison. Orphée aimait cette bâtisse et sa béance car il aimait les passages vers d'autres mondes.
- Il est comme moi. Quand c'est trop difficile, nous nous réfugions dans le fantasme. »

Hallucination, fiction, invention… tout n'est qu'illusion!

Mais est-ce vraiment le cas?

À vous de pénétrer dans le rêve d'Orphée pour le découvrir… mais, prenez garde, certains restent enfermés dans les pages de ce conte gothique… à tout jamais ✨
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