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Critique de ChaiandPages


Claire Conruyt, enchanteresse des mots, injecte de la mythologie dans le réel et voit le monde à travers le prisme du poétique. C'est beau, déroutant, c'est enivrant et lancinant comme des vagues !

« Pour qui s'avance dans la nuit » est un songe qui susurre des secrets tout aussi tendres que tragiques. On y croise des églises éventrées aux clochers cassés, un fantôme argenté, un enfant héritier de la mélancolie de sa mère, le frère spectateur impuissant des tragédies et du monde qu'ils bâtissent sans lui…sur l'île des ombres, île des ancêtres où les rêves, qui se vivent éveillés, sont la clé des non-dits.

Ce roman est à lire en écoutant du Rachmaninov pour comprendre l'ampleur de la folie et du mécanisme d'emprise de la mère, sorcière-vampire habitée par des monstres aussi imprévisibles que l'Adriatique.

J'ai adoré me laisser bercer par la poésie de Claire Conruyt, par les histoires dans l'histoire comme celle de la Madone. J'ai aimé me rendre compte comme écrit avec justesse que le temps n'a que peu d'importance, qu'un vrai voyage se fait sans l'idée d'un retour et que la mer peut avoir la capacité de nous consoler.

Tout au long de ma lecture, j'ai pensé aux films "Le Sang d'un poète » de Jean Cocteau et « Juliette ou la Clef des songes » de Marcel Carmé, peut-être les yeux peints, la traversée d'autres mondes en marche arrière, les décors, le rythme, le phrasé…

Sans oublier le coup de coeur pour la sublime couverture de Maxfield Parrish, Soirée étoilée qui illustre à merveille les mots magiques de l'autrice.
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