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Critique de belette2911


"La compagnie noire" traînait sur mes étagères depuis des lustres et je me suis dit qu'il était plus que temps que je me mette à lire ce cycle de Dark Fantasy !

Faudrait mieux ne pas trop laisser traîner sur les étagères les aventures de cette bande de mercenaires qui a plusieurs siècles d'existence... Cette troupe hétéroclite, composée de sorciers et d'anciens soldats qui sont parfois de véritables ordures. Personne ne s'est choisi et la compagnie est devenue leur famille.

Le passé est le passé et leurs existences, bien souvent ravagées ou sombres, n'ont aucun sens hors du bataillon. Dans la compagnie, on accepte chaque homme, même dans ses pires bassesses.

Les soldats de la compagnie noire se battent pour le fric. La politique, l'éthique, la morale, ils s'en foutent comme de leur première paire de chaussettes.

Ici, pas de preux chevalier juché sur son palefroi blanc immaculé et qui s'en va défendre la pucelle innocente et vierge... La compagnie est un corps d'armée, ils se battent, ils tuent, ils pillent...

Contrairement à d'autres cycles (Épée de Vérité), le Mal n'est pas incarné par un être dont la bassesse et l'infamie sont exagérés. Ici, le Mal, ce n'est qu'une question de point de vue. le méchant, c'est celui qui est en face, point barre. le (ou les) Méchants ont de l'humanité aussi.

J'étais donc plus qu'intéressée de découvrir l'histoire de cette troupe de mercenaires, de la suivre dans ses voyages, dans ses contrats, dans ses déboires et dans ses victoires (comme promis par la perspective des 13 romans).

Quoi de mieux que de lire leurs annales, tenues par Toubib, dont le nom révèle la fonction dans la troupe. D'ailleurs, il en est de même pour tous les personnages qui possèdent des noms tels que Tam-Tam, Miséricorde, Corbeau, Qu'un-Oeil, Silence, Bisounours (éliminez le mauvais surnom).

Et bien je suis au regret de vous dire que je n'ai PAS accroché et que la lecture des cent premières pages fut longue et laborieuse en raison du style de l'auteur qui écrit de manière fort basique en utilisant des phrases trop courtes : sujet + verbe + complément (parfois le complément est en option et on a juste le sujet et le verbe et point final).

Autant je suis contre les grandes phrases qui ne nous laissent pas respirer, autant je maudis les trop courtes qui me donnent l'impression d'être arrêtée tout le temps. Ces phrases courtes ont rendu le fil du récit décousu, embrouillé et bordélique et ne sont pas digne d'un auteur (juste bon pour les Harlequin, et encore !).

À la limite, je peux comprendre que l'histoire mette du temps à se mettre en place puisque l'auteur nous présente plusieurs membres de la compagnie, leurs relations entre eux, leurs grades, leurs fonctions. On apprend qui sera leurs futurs commanditaires, leurs ennemis, leurs alliés, comment ils ont rompu leurs engagements envers leur ancien commanditaire.

J'ai apprécié les voir prendre vie devant moi, découvrir leurs qualités et leurs défauts car ce ne sont pas des enfants de coeur.

Oui je râle de ne pas avoir accroché à cause du style d'écriture lapidaire et d'avoir été obligée de laisser tomber la lecture parce que, merde, j'avais vraiment envie de découvrir ce cycle de Dark Fantasy avec ses combats, ses duels, ses sièges, ses sombres manipulations politiques, ses créatures magiques, ses sorciers,... Tout mes ingrédients préférés s'y trouvaient.

Les personnages étaient hauts en couleur, certains attachants, d'autres détestables et même, parfois, les deux. Personne n'est tout blanc et les méchants ne sont pas tout noirs.

Enrageant, parce que j'avais apprécié ce léger humour caustique, ce cynisme dont font preuve les membres de la troupe. Ils se charrient, sont ironiques, et, bien que la vie ait été chienne avec eux, cela ne les empêchait pas d'en rire entre eux.

Le salut de ces hommes se trouvent peut-être dans l'écriture de ces annales car écrire l'histoire de ces mercenaires leur offrira un morceau d'éternité, mais mon salut à moi ne se trouvera pas dans la poursuite de leurs aventures...

Je laisse tomber et ça me fait râler parce que j'espérais passer un foutu bon moment avec ces rudes gaillards ! Surtout au regard des critiques dithyrambiques...

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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