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Critique de Dixie39


Les progrès de l'industrie perfectionnée : Luxe, arts décoratifs et innovation de la Révolution française au Premier Empire retranscrit les interventions d'un colloque qui s'est tenu il y a tout juste 3 ans. le but était de présenter une vision technique et pragmatique de cette grande question, peu étudiée jusqu'alors, sans laisser de côté les enjeux sociaux et politiques.

La France d'avant la révolution faisait la part belle aux arts et artisanats de luxe. Rien n'était trop beau pour les monarques et seigneurs. Même aux portes de la banqueroute, l'apparence régnait en maître.

La révolution, dans un premier temps, rejeta ce qui était vu comme des attributs de privilèges, inutiles et non essentiels. Les efforts se tournaient plus vers les besoins premiers du peuple.

Seulement, très vite, l'État s'est aperçu que ces arts et cette culture du luxe donnaient à la France un rayonnement et une puissance économique autant que politique, qu'il ne pouvait se permettre de négliger. D'autant plus que l'Angleterre ne tarda pas à prendre la place laissée pendant la révolution : techniques de pointe, premiers pas de l'industrialisation, disponibilité de matières premières grâce aux colonies… La France entreprit alors de soutenir et de remettre à flots les entreprises du luxe, ravies de cette aubaine, mais pas prêtes pour autant à sacrifier la qualité de leurs produits. L'enjeu va être de concilier les intérêts d'État – réussir à adapter les modes de production à une volonté d'industrialisation naissante et permettre au plus grand nombre d'avoir accès à ce luxe (ne rêvons pas : les valeurs à l'achat laissent de côté les trois quarts du peuple !) – et ceux des entreprises dont le seul but est le profit et la préservation de leurs savoir-faire.

Voilà pour l'idée principale, déclinée, chapitre après chapitre, avec des exemples concrets :

– le mobilier de campagne de Napoléon 1er
– l'horlogerie parisienne
– le travail du bronze et des maîtres de forge
– le développement des filatures mécaniques– les bouleversements vécus par l'industrie de la céramique
– ...

Il m'aura manqué une aisance en anglais pour bien apprécier trois des entrées de ce livre. Mais pour l'essentiel, je l'ai trouvé intéressant, même si certains chapitres ont retenu plus vivement mon attention, celui sur les papiers peints notamment.

Merci à Babelio et ses masses critiques pour cet envoi ainsi qu'aux Presses Universitaires du Midi.
Lien : http://page39.eklablog.com/l..
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