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Critique de Meygisan


Je l'espérais depuis quelques tomes, j'en révais même. Et bien le voilà mon tome avec une Maîtresse Inquisitrice et c'est Sylvain Cordurié qui l'a fait.
Je ne saurais redire combien j'apprécie cet auteur; ses participations passées sur celle là même, ou sur d'autres ( Androïdes, Ravermoon, Acriboréa, Oracle,...) ont fini de me convaincre qu'il propose des histoires de plus en plus alléchantes, fouillées et loin d'être dénuées d'intérêt.
On ne pourra passer à côté du caractère bien trempé de la dite Inquisitrice et on pourra se demander s'il ne pouvait en être autrement sans ce monde dominé par les hommes ( la fantasy comme genre n'en est elle pas un excellent exemple...?). Sylvain Cordurié ne cesse de le dire dans ce scnéario, plaçant la belle souvent dans des situations et des positions hiérarchisées où elle doit faire la preuve de son expérience, de ses capacités et même de son statut de Maîtresse Inquisitrice, par deux fois au moins dans le récit. On ne pouvait alors attendre d'elle qu'elle ne soit pas orgueilleuse, qu'elle présente comme l'un de ses défauts majeurs. Elle est entêtée, va jusqu'au bout et ne supporte pas d'être surpassée par les hommes. Il n'en fallait pas moins pour qu'une femme de son statut puisse exercer un quelconque pouvoir, instaurer son autorité et se faire respecter. Bref elle se comporte pratiquement comme un homme. Et pourtant la belle oublie ses qualités principales que sont la subtilité et son sens de la diplomatie. L'auteur met parfaitement l'accent sur celles ci tout le long du récit. Synillia doit compter plus sur sa finesse que sur son habileté à l'épée pour résoudre l'enquête qui lui est confiée. Je trouve dommage que le personnage d'Eldeween soit mis autant en retrait. Elle s'efface complètement, sauf lors de quelques scènes, face au karma de Synillia, et même si elle paraît discrette, on devine dans quelques échanges entre elles, une grande complicité et un respect mutuel qui auraient mérité de l'approfondissement.
Une enquête qui se veut passionnante. Les deux enquêtrices courent après un serial killer d'un genre un peu particulier, et ce personnage n'en est pas moins intéressant, puisque ses motivations, son sens du devoir et une éthique certaine, illustrent le contexte politique délicat qui règne depuis le tome 6. Il fait directement écho à la position non moins délicate de Synillia, qui en tant que maîtresse Inquisitrice, doit compter sur son intelligence, son sens de la réparti, son audace et sa diplomatie pour éviter un scandale ou pire, en plus de résoudre son affaire.
Sylvain Cordurié a préféré focaliser son intrigue sur la fonction d'enquêtrice de son personnage principal, rappelant ainsi le concept même de cette série. Nous ne sommes pas en présence d'une série bourrin, où les Maîtres Inquisiteurs feraient étalage de leurs super pouvoirs ( d'ailleurs Synillia brille par l'absence de démonstration...!) mais bien plus subtile et réfléchie, à l'image de son personnage principal.
Si vous ne l'aviez pas encore compris à la lecture des quelques critiques des différents tomes, cette série vaut vraiment le coup d'oeil, si tant est que vous cherchiez quelque chose de neuf et de différent en fantasy.
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