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Critique de Laureneb


Attila est un conquérant, un barbare, le fléau de Dieu. Il est donc au-dessus des lois des hommes, un roi au-dessus des rois qui méprise les autres souverains et les traite comme ses esclaves, imposant sa volonté. Il se sent aussi au-dessus des lois divines, dictant la vie et la mort et refusant l'amour comme indigne de lui car l'amour l'empêcherait d'être lui-même et donc serait une faiblesse. Cette figure de monstre n'est donc pas rachetée par l'amour, puisqu'il combat cette passion qui l'humaniserait. Il ne pouvait que mourir pour mettre fin à sa folie.
Les deux couples d'amants à côté semblent assez fades, les deux hommes se ressemblent assez - rois trop faibles, amants trop lâches. En revanche, les deux femmes n'ont pas le même caractère, Honorie met sa gloire avant l'amour, alors qu'Ildione est une amante farouche. A noter d'ailleurs le portrait flatteur fait de Mérovée et des Francs présenté comme l'égal de l'Empereur de Rome, guère réaliste d'un point de vue historique.
Une pièce qui n'est donc pas la plus connue de Corneille, loin de là, mais qui mérite la découverte pour son personnage principal original de tyran.
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