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Critique de Gwen21


Gwen21
01 septembre 2013
"Ô Richard, Richard, mon valeureux capitaine, mon brave soldat sans peur et aux cent reproches, pourquoi me donnes-tu de telles frayeurs ? Ce n'est pas de savoir qu'il reste encore 21 tomes de tes aventures après ce deuxième volet qui me rassure, je tremble à la pensée de toutes tes imprudences et des périls dont tu menaces ton existence !

Toi qui es en bonne voie de me réconcilier avec la gent britannique, toi qui me donnes des insomnies à n'en plus finir, toi dont les aventures m'entraînent dans les montagnes escarpées de l'Espagne et du Portugal en guerre contre mon empereur, sois plus charitable et ne t'expose pas autant ! Tu veux donc faire de moi une veuve avant d'avoir fait de moi une épouse ? Car tu veux toujours m'épouser, n'est-ce pas mon Richard ? Oui, c'est entendu, je fermerai les yeux sur tes incartades ; vie de soldat a ses exigences. Tu plais aux femmes, tu plais aux femmes, un point c'est tout, est-ce que je peux vraiment t'en vouloir ?..."

Oh, pardon, amis lecteurs, vous étiez là ? Désolée, je me suis une fois de plus laissé entraîner par ma passion pour mon cher Sharpe, j'en ai oublié où je me trouvais. Bien, je laisse en suspens ma dépêche, pose ma plume d'oie et vous consacre à présent toute mon attention. J'imagine que vous voulez connaître mon sentiment sur ce roman, tout en sachant que mon avis ne peut pas être objectif tant je suis sous le charme de son héros ?

"Le trésor de Sharpe" vaut le détour, comme son aîné, bien qu'il ne s'agisse pas ici pour Sharpe et ses lecteurs de prendre part à une grande bataille décisive dans le conflit armé qui oppose les armées napoléoniennes et celles du général Wellington. Non, dans cet opus-ci, Sharpe se voit confier une mission de la plus haute importance stratégique, une mission secrète. Accompagné de sa compagnie du South Essex et de ses fusiliers, une cinquantaine d'hommes au total, il va devoir "sauver la guerre" qu'on croit perdue en ramenant à son général 16 000 pièces d'or, un butin qu'il doit subtiliser aux partisans espagnols, des hommes poussés par la guerre à devenir des guérilleros, aussi redoutables que des bandits de grands chemins et plus meurtriers que les lignes de cavalerie françaises.

Nonobstant les erreurs de mise en page et les fautes d'orthographe de l'édition Nimrod (fait nouveau totalement absent du premier tome, "L'aigle de Sharpe"), la lecture des aventures du ténébreux capitaine né de la plume de Bernard Cornwell est toujours aussi exaltante. Je ressens à enchaîner les tomes une addiction toujours plus grande. J'apprécie non seulement le personnage principal (ça, je pense que vous l'aurez compris depuis quelques critiques) mais la narration est vraiment plaisante avec cette plongée dans l'univers militaire pour lequel, en temps normal, je n'ai aucune affinité particulière, mais qui, dans cette saga, me passionne sincèrement. Et même si le lecteur se doute que malgré les dangers et les situations qui semblent bien souvent inextricables, son héros ne va pas y laisser sa peau (enfin, il y laisse quelques lambeaux mais il en a vu d'autres!), il n'en éprouve pas moins de délicieux frissons, exalté par le suspense qui frôle parfois celui d'un polar et par l'action, haute en couleurs, qui, d'ami en ennemi et de femme conquise en maîtresse traîtresse, mène Sharpe à son but.
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