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3.72/5 (sur 3227 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Londres, Royaume-Uni , le 30/03/1928
Mort(e) à : Palafrugell, Espagne , le 06/06/2013
Biographie :

Écrivain satirique britannique.
Fils d'un pasteur unitarien rigide, il lit beaucoup, mais jamais de littérature jeunesse ou de BD que son père interdit.
Après un collège privé puis Cambridge, il sert dans les fusiliers marins, ou il côtoie enfin des jeunes issus de milieux défavorisés.
En 1951 il s'installe en Afrique du Sud ou il travaille pour un hôpital de Soweto, dont la misère l'effare. Il écrit des pièces de théâtre contre l'apartheid, fixe sur pellicule ce dont il est témoin et ouvre un studio de photographie.
Il est expulsé en 1957 pour ses prises de positions. "Mêlée ouverte au Zoulouland" et "Outrage public à la pudeur" traitent de l'Afrique du Sud.
De 1963 à 1972, il enseigne l'histoire au College of Art and Technology de Cambridge, ce qui lui inspire Wilt (1976), héros de 4 romans.
Il reçoit en 1986 le Grand Prix de l'humour noir pour l'ensemble de son œuvre.
Tom Sharpe s'est ensuite installé en Catalogne où il est décédé en 2013.
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Source : www.10-18.f
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Citations et extraits (240) Voir plus Ajouter une citation
- Qu'est-ce que tu fabriques avec ce fusil ?
- Je le brique, ma chère, un point c'est tout. On ne sait jamais quand on aura besoin de s'en servir. Ce matin, en route pour le tribunal, de jeunes hooligans ont attaqué ma voiture à un feu rouge. Ils ont passé une éponge mouillée sur le pare-brise et ont eu le culot de me réclamer de l'argent. Ça m'a fait penser à des voleurs de grand chemin. Je regrette de ne pas avoir eu mon fusil, je t'assure.
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Terroriser les innocents et assassiner hommes, femmes et enfants était tout à la fois inopérant et barbare. Quelle différence existait-il entre les terroristes et leurs victimes ? Une différence d'opinion seulement. Chinanda et Gudrun Schautz venaient de milieux très aisés et Baggish, dont le père avait tenu un commerce à Beyrouth, pouvait difficilement passer pour un pauvre. Aucun de ces individus qui avaient pris sur eux d'être des bourreaux n'avait été poussé au crime par une pauvreté extrême, et d'après ce qu'il savait, Wilt n'arrivait pas à trouver de cause précise à ce fanatisme. [...] Ce n'était que des frimeurs en politique, et leur ennemi était la vie. Des assassins par choix personnel, des psychopathes camouflant leurs motivations derrière un écran d'utopies. Le pouvoir d'infliger la souffrance et la terreur, ce pouvoir-là les émoustillait. Leur propre disposition à mourir était, elle aussi, une sorte de pouvoir, une forme débile et infantile de masochisme et d'expiation d'une faute, non de leurs crimes répugnants mais du simple fait qu'ils étaient en vie. Il y avait certainement aussi d'autres motifs, liés à leurs parents ou à l'apprentissage de la propreté. Wilt n'en avait cure. Il suffisait pour lui qu'ils soient porteurs du même genre de virus qui avait poussé Hitler à construire Auschwitz et à se suicider dans le bunker, ou les Cambodgiens à s'entre-détruire par millions. Ces gens-là ne méritaient absolument aucune sympathie. Il fallait que Wilt protège ses enfants et son cerveau était sa seule arme.
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Pour les étrangers, un Yankee est un Américain.
Pour les Américains, un Yankee est un Nordiste.
Pour les Nordistes, un Yankee est quelqu'un de la côte Est.
Pour ceux de la côte Est, un Yankee est un habitant de la Nouvelle-Angleterre.
Pour ceux de la Nouvelle-Angleterre, un Yankee est un habitant du Vermont.
Et dans le Vermont, un Yankee est quelqu'un qui mange des tartes au petit-déjeuner.
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Puis, du jour au lendemain, il ne fut plus qu'une sacrée crapule et pas si bête que ça, après tout.
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page 111
[...] - Mais ne devrait-il pas y avoir plus d'action ? dit Sonia un soir alors qu'il finissait de lire son travail du jour. Enfin, on dirait qu'il ne se passe rien. Ce n'est que de la description et des réflexions de gens.
- Dans le roman contemplatif, la pensée, c'est l'action, dit Piper, citant mot à mot "Le roman moral'. Seul un esprit immature trouve satisfaction dans une action extérieure à lui-même. Ce que nous pensons et ressentons définit ce que nous sommes, et c'est dans l'essence cachée de la personne humaine que se jouent les grands drames de la vie.
- Les sens ? dit Sonia avec espoir.
- L'essence, dit Pipier. E S S E N C E.
- Oh !
- Oui, l'essence, l'essence de l'individu. "Dasein"
- Vous voulez dire "design" ? dit Sonia.
- Non, dit Piper. "Dasein". D A S E I N.
- Vous m'en direz tant, dit Sonia. Enfin, si c'est vous qui le dites ...
- Et si le roman doit se justifier en tant qu'art d'expression intercommunicative, il se doit de ne traiter que de la réalité vécue. L'utilisation facile de l'imagination au-delà du paramètre de notre existence personnelle dénonce une superficialité qui ne peut avoir pour résultat que la non-réalisation de nos potentialités individuelles.
- Est-ce que ça n'est pas un peu simpliste ? dit Sonia. [...]
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"Si vraiment je ne voulais pas que ça arrive, pourquoi ai-je passé mon temps à essayer de la tuer, pensa-t-il a 2 heures du matin. Les gens de bon sens ne vont pas promener leur labrador en élaborant des plans pour tuer leur femme quand ils pourraient tout aussi bien divorcer."

p. 99
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Wilt s'était un jour aventuré avec peine dans la lecture de Ainsi parlait Zarathoustra et il en était sorti convaincu que Nietzsche ne savait pas du tout de quoi il parlait ou, s'il le savait, qu'il s'était bien gardé de le révéler malgré son intempérance verbale. Et encore Nietzsche c'était du gâteau à côté de Hegel ou de Schopenhauer, ces jongleurs de maximes insensées au flegme exquis. Si vous cherchiez le nec plus ultra, Hegel était votre homme, tandis que Schopenhauer atteignait des sommets de tristesse auprès desquels le roi Lear de Shakespeare avait l'air d'un optimiste hystérique bourré de gaz hilarant. En résumé le point faible de Gudrun Schautz était le bonheur.
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L'inspecteur Flint se leva.
- Je pense qu'il est grand temps que nous ayons une petite conversation avec
Mrs Wilt, dit-il. J'ai bien envie d'entendre ce qu'elle a à nous dire sur vos petites habitudes.
- Je crains que ce ne soit un peu difficile, dit Wilt.
- Difficile ?
- Eh bien, voyez-vous... Il se trouve qu'elle est partie.
- Partie ?! Vous avez bien dit qu'elle était partie ?
- Oui.
- Où cela ?
- Je ne sais pas.
- Vous ne savez pas ?
- Non. Honnêtement, je ne sais pas.
- Elle ne vous a pas dit où elle allait ?
- Non. Elle n'était pas à la maison quand je suis rentré. C'est tout.
- N'a-t-elle pas laissé un mot, quelque chose ?
- Si... Elle m'a laissé un mot mais...
- Dans ce cas, allons jeter un coup d'oeil à ce mot.
- Je crains que ce ne soit impossible, dit Wilt. Je m'en suis débarrassé.
- Débarrassé ! Et comment ?
Wilt implora du regard la pitié du sténographe.
- À vrai dire, je m'en suis torché le cul.
L'inspecteur Flint eut un regard satanique.
- Vous avez fait quoi ?
- Vous comprenez, il n'y avait plus de papier hygiénique, alors...
Il s'arrêta. L'inspecteur alluma une autre cigarette. Ses mains tremblaient et il y avait dans ses yeux cette lueur lointaine de qui vient de sonder du regard un abîme effrayant.

p. 131~132
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Un trait ambigu de son caractère, dû peut-être à sa faculté d'appréhender les deux aspects d'un même problème, faisait que personne ne le croyait jamais. La vérité, pour être crédible, devait tout d'abord être plausible et probable, et ainsi se classer sans peine dans une catégorie d'opinions prédigérées. Si elle ne se conformait pas à leurs prévisions, les gens refusaient de la croire. Mais l'esprit de Wilt n'était pas conforme. Il suivait toutes les possibilités jusqu'en des labyrinthes de spéculations dépassant la portée de la plupart des gens. Celle d'Eva en tout cas. Non pas qu'Eva spéculât jamais, d'ailleurs. Elle passait d'une opinion à une autre, sans ce stade intermédiaire d'étonnement qui était l'état permanent de Wilt. Dans son monde à elle, tout problème avait une réponse. Dans celui de Wilt chaque problème en avait environ dix, chacune en contradiction totale avec toutes les autres.
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Les Pringsheim et leurs affidés symbolisaient tout ce qu’il avait en horreur. Ils étaient frelatés, superficiels, prétentieux : une bande de clowns dont les excentricités, contrairement aux siennes, n’avaient même pas l’excuse de la naïveté. Ils faisaient non seulement semblant de s’amuser. Ils riaient pour s’entendre rire et faisaient étalage d’un appétit sexuel qui n’avait rien à voir avec un sentiment ou un instinct quelconque et n’était que le fruit sec de leur imagination rabougrie. Copulo ergo sum. Et la Sally Salope qui s’était foutu de lui parce qu’il n’avait pas le courage de ses instincts. Comme si l’instinct consistait à éjaculer dans le corps chimiquement stérilisé d’une femme qu’il avait rencontrée vingt minutes auparavant. Wilt avait réagi tout à fait instinctivement en fuyant devant cette concupiscence faite de goût du pouvoir, d’arrogance et d’un insupportable mépris qui présupposait que ce qu’il était, ce peu de chose qu’il était, ne représentait qu’une extension de son pénis, et que l’expression ultime de ses pensées, de ses sentiments, de ses espoirs et de ses ambitions ne pouvait être atteinte qu’entre les cuisses d’une pute à la mode. Et c’était ça la libération ?
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