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Critique de Chouchane


Frida Khalo pourrait être un personnage de fiction tant son existence est une métaphore de la vie, de la mort et de la liberté. Artiste majeur du Xxième siècle, elle marquera la peinture autant par son esprit de liberté, son talent que par sa façon de mener sa vie. Fille d'une mère mexicaine et d'un père allemand c'est un effroyable accident de tramway qui la révèle à elle-même. Après une polio. qui la laisse légèrement handicapée, cet accident va définitivement faire de son corps une prison de douleurs. La légende commence là sur le trottoir où on la retrouve, étrangement nue, couverte de sang mais aussi … de poudre d'or (le tramway en transportait). Cette femme à la colonne vertébrale atteinte qui va subir des dizaines d'opérations, va sombrer dans l'alcool pour lutter contre ses souffrances reste pourtant d'une stupéfiante séduction. Inclassable tant dans son art que dans sa façon de vivre et de s'habiller elle sort parée de bijoux indiens, de robes et de coiffures ethniques qui sont autant de masques et elle supporte stoïquement ses prothèses orthopédiques qu'elle magnifie (au passage soulignons qu'elle inspirera nombre de Jean Paul Gaultier). Si elle supporte les douleurs physiques, les affres de l'amour seront pour elle plus difficiles à accepter ; mariée au muraliste Diego Riviera cette union va la meurtrir autant qu'elle va l'inspirer. « Frida Kahlo » de Gérard de Contanze a le mérite de la simplicité, il va droit au but : raconter sans arabesques la vie de Frida. Sans trop forcer sur l'analyse esthétique et sémiologique, il nous permet cependant d'accéder à la partie artistique et nous livre les clefs de certaines oeuvres qui s'insèrent parfaitement dans la biographie de l'artiste . « La beauté terrible » de Frida s'exprime autant dans ses oeuvres que dans sa vie. Une vie de souffrances pour elle, de fascination pour nous ; fascination devant cette femme que rien ne fait fléchir à part son amour féroce pour Diego et pour la peinture. Une telle passion est forcément admirable parce qu'elle dépasse la peur de la mort. Frida c'est la sublimation de la souffrance et de la mort mise à notre portée.
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