AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de guanaco_fr


Cette nouvelle fait partie d'un recueil nommé "Armes secrètes" de l'auteur argentin Julio Cortazar publié chez Gallimard en 1973, et rééditée seule chez ce même éditeur en 2002.

L'Histoire, c'est celle de Johnny Carter, racontée à la première personne par, Bruno V., critique de jazz, qui a suivi ce saxophoniste de jazz «de génie» pour écrire un essai sur son oeuvre et qui, est devenu son ami. Il assiste, lors d'un épisode Parisien de la fin de sa vie, à sa lente descente aux enfers, dans la maladie, la misère, à ses abus de cognac, de marijuana, de délire... Il parle du génie du musicien, des folies de l'homme.
Cette nouvelle a été écrite par l'auteur « en hommage » (et là je mets des guillemets!) au grand musicien de jazz, Charlie Parker. Un format court, de 93 pages, qui se lit très vite. Et qui ne laisse pas indifférent, loin de là.

Il y a un rythme jazzy dans cette écriture, dans cette vie qui nous est rapportée. On sent l'âme d'une époque, celle des clubs de jazz à Paris. La nouvelle est écrite sur un ton très réaliste, liée à une narration à la première personne du journaliste Bruno V. Si Johnny Carter est Charlie Parker, qui est Bruno V. ? B.V.... Des initiales bien proche de celle de Boris Vian avec lequel Charlie Parker. aurait parait-il lié amitié... Sur la personnalité du narrateur, il y à, a mon avis beaucoup à dire là aussi. Il est … « peu attachant » (pour ne pas dire pire) à mon sens en tout cas, ce qui rend notamment possible de s'attacher un peu plus à la personnalité du musicien.

Chez moi, ce bouquin a laissé une double amertume. L'amertume face à la déchéance d'un musicien qui a, ou aurait pu ?, frôler le génie, mais également celle d'un homme qui, fasciné par lui, n'a pas su être vraiment son ami, mais juste son critique, son biographe. Comment peut-on aimer Johnny Carter, c'est à dire Charlie Parker finalement, après ça ? Ou même le critique Bruno V. ? Parcqu'ils sont humains, profondément imparfaits, égoïstes, comme nous tous. J'ai aimé ce livre parce qu'il m'a dérangé. Parce qu'il m'a obligée à voir ce que je n'aurais pas voulu voir, l'homme faible, fou, derrière le musicien. La part de chaos, de morbide même, derrière le génial.
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}