Cortazar a une façon très personnelle, presque obsessionnelle, dans ces nouvelles, d'interroger le réel, aussi bien que les possibilités de la fiction, de le scruter dans tous ses détails, de le ruminer, tout en sachant qu'il lui échappe, entrant à la limite du vertige dans des monologues labyrinthiques, faisant surgir à partir de situations banales, l'étrange ou le tragique et dans une sorte de mélopée absurde le grotesque ou le scabreux. C'est dans ce recueil qu'on trouve notamment «
l'homme à l'affût », portrait d'un jazzman qui ressemble à Charlie Parker, qui mène à Paris une vie misérable, émaillée, sous l'emprise des drogues et de l'alcool, de scandales et de délires, laissant, cependant, percer çà et là son inspiration et son génie.
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