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Critique de Pfieler


Plus que de la colère, ce sont des regrets éternels derrière lesquels courent les deux protagonistes du livre. le titre original « Razorblade tears », c'est-à-dire des larmes de lames de rasoir, prend tout son sens dans le paragraphe final.
Parce que le coeur de pierre de ces deux pères, loin d'être exemplaires durant la vie terrestre de leurs fils respectifs, a salement saigné quand il leur a fallu faire face à l'assassinat de leurs garçons qu'ils aimaient aussi fortement qu'ils détestaient leur orientation sexuelle. Mais cet amour est malheureusement posthume.
Le mariage d'Isiah et Derek, l'un noir et l'autre blanc, a définitivement coupé les relations avec leurs géniteurs. Cependant la volonté de ces anciens taulards de trouver le ou les assassins de leurs fils va donner lieu à une quête aussi spirituelle que sanguinaire pour l'honneur et la réhabilitation des enfants de ce duo improbable.
L'ambiance est pesante, lourde, virile. Si les deux pères ne dévient pas de leur route pour toucher à leur but, leurs esprits vont aussi s'ouvrir pour raviver encore davantage leur chagrin de n'avoir pas été le père qu'ils auraient dû être.
Leur métamorphose est spectaculaire au fil des pages, tout comme le suspense qui fait tourner les pages.
Les personnages sont-ils trop manichéens, auraient-ils mérité un peu plus de nuances? C'est possible.
Mais cela ne gâche pas le plaisir de les suivre dans leur parcours jusqu'au-boutiste. Pour que la vérité éclate, pour que les tabous sautent et que les préjugés disparaissent.
C'est l'un des plus grands mérites d'Ike Randolph et de Buddy Lee Jenkins d'avoir su admettre leurs erreurs, de déplorer leur comportement et de mener leur investigation pour arriver à leurs fins malgré une multitude d'obstacles.
Leur colère va faire des dégâts. Elle leur servira aussi d'éxutoire. Pour que leurs fils ne soient pas morts pour rien.
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