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Critique de zazy


Je vais commencer par parler de la couverture avec une photo minimaliste qui me plait beaucoup.
La première, très courte nouvelle, au ton légèrement sautillant, emplie du soleil namurois car « Il ne pleuvait plus, ou pas encore » est une belle mise en bouche pleine de l'espoir d'un peut-être futur amour ; may be yes !
« L'homme à qui j'ai fait à manger » n'est jamais nommé autrement. D'ailleurs, dans aucune des courts récits, le nom de l'Autre n'est prononcé, les personnages secondaires, si. Est-ce que faire à manger à l'homme l'empêche de fuir ?

Toutes les nouvelles parlent de l'amour, à la première personne du singulier. de Namur à la Grèce, en passant par Rome. L'amour qui nait d'un petit rien.

Pourtant, il n'y a pas que cela. Beaucoup d'émotions avec la nouvelle « Un jour j'ai pris Anne Saumont dans ma voiture » où la timidité de la conductrice, elle-même en désir d'écrire, mais par encore écrivaine, parle d'admiration non pas béate, mais étayée par les écrits, les livres. Elle n'a jamais osé parler de son envie, mais garde en elle le souvenir heureux de ce transport. Comme les voyages en train, moments propices à des rencontres amoureuses ou intellectuelles qui autorisent les jeux de la séduction ou l'écoute de l'autre.
Histoires d'amour débutantes, ou possibles, pas le gros coup de foudre qui vous cloue sur place, non, des débuts timides, en mode mineur que ce soit parce que tout est feutré ou parce que l'amour creuse sa veine comme le mineur de fond, ou parce que la petite musique des mots de Dominique Costermans n'est pas tonitruante, mais douce.

L'orgueil de la Grèce est une belle digression. « Je réfléchissais à une métaphore pédagogique, à une parabole. Les dix-neuf de la zone euro seraient comme une bande d'amis qui auraient un jour décidé de fonder un club. Dans cette bande qui se connaissait bien, il y avait d'anciennes inimitiés, mais aussi une histoire commune. Aujourd'hui certain étaient très riches et d'autre moins même si cela n'avait pas été toujours été comme ça d&ans la passé). La cotisation au club était de dix-mille euros. Par an, c'était cher pour les moins riches, mais les bénéfices de ce club seraient immenses, parce que l'union fait la force (c'est bien connu). Dans l'enthousiasme, on accepta les grecs, dont tout le monde savait pertinemment qu'ils n'avaient pas les moyens. ». Jolie métaphore

Un livre qui ne prend pas de place dans le sac, il est si léger, ET quel plaisir de lecture, quel enchantement. Dominique Costermans, dès les premières lignes, m'a prise par la main pour me faire rencontrer l'objet de toutes les attentes, l'amour, l'amoureux, l'espoir amoureux, le désir… tout se termine par une pirouette ou un bond dans un futur proche.

Une nouvelle a pour titre « J'ai bien fait de venir » et bien moi, j'ai bien fait de dire oui à la proposition de Dominique Costermans car ses courts récits ont la fragilité de la convalescence, l'espérance du commencement, l'envie de repartir, de ne pas penser à l'amour déçu, la magie des peut-être, des rencontres.
La fin est une pirouette qui ferme la boucle. Un livre tout doux, une jolie fugue en love mineur.
J'avais lu et apprécié « L'outre-mère » son premier roman. Merci Dominique Costermans.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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