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Critique de Lison50


♫ Voyez le Panthéon,
Voyez les Tuileries,
Le Louvre et l'Odéon,
Notre-Dame jolie,
De tous ces monuments,
La France est orgueilleuse,
Elle en doit l'agrément,
Aux maçons de la Creuse.♫

Je ne sais pas si cette chanson du folklore limousin dit vrai, si tous ces monuments parisiens sont l'œuvre des maçons de la Creuse, mais pour Sylvestre, monté à Paris avec femme et enfants en 1846, fuyant la Creuse, la misère et la famine, pas de joli monument à bâtir : le chômage règne.

À la fois roman du terroir et roman historique, voilà un récit qui démarrait pour moi sous les meilleurs auspices, non que je sois systématiquement amoureuse des romans évoquant la terre de mes ancêtres, le Limousin, mais il m'est agréable d'avoir des images de ce qui a pu ressembler à leur vie et de rencontrer des mots familiers, cantou, couderc, ou quelques mots de patois, que je lis pourtant fort mal.

Le début du récit est intéressant, vie familiale, misère, conflits et même un secret de famille… mais chut… Cependant, je suis déconcertée par le style choisi par l'auteur, minimaliste, haché, aux transitions inexistantes, m'obligeant à faire quelques efforts pour essayer de suivre le fil de la narration.
Dans la seconde partie, on bascule dans le roman historique. le pauvre Sylvestre passe au second plan et tandis que la famille essaie de survivre à Paris, nous suivons surtout le parcours de sa femme, Angèle, qui s'émancipe, trouve du travail, apprend à lire, participe aux luttes sociales et en particulier se bat contre les injustices faites aux femmes. La révolution de 1848 gronde…

J'ai déjà remarqué que le roman historique n'est pas un genre aisé : ici, les faits historiques sont rapportés de façon un peu scolaire, plaqués au récit sans s'y intégrer vraiment. Par ailleurs, Georges Coulonges, parolier de chanteurs célèbres, a tenu à faire figurer des chansons de l'époque, subversives ou révolutionnaires, et là encore, je n'ai pas été convaincue, jugeant que cette initiative rompait le rythme du récit.

Il en est ainsi de certaines lectures : je leur reconnais d'indéniables qualités et ici c'est vraiment le cas avec un très beau portrait de femme mais elles ne me convainquent pas. Ces sabots n'étaient pas à mon pied mais je ne doute pas qu'ils ont séduit, ou séduiront, d'autres lecteurs.
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