AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Luneblanche


Ce livre a croisé plusieurs fois ma route ces dernières années. J'ai enfin franchi le pas. Oui enfin, car j'ai longtemps appréhendé ce thème douloureux et pesant.

Jusqu'à maintenant je ne lisais que des fictions sur la seconde guerre mondiale. Il m'a fallu des romans tels que « La voleuse de livres » de Markus Zusak, « Le liseur » de Bernhard Schlink et plus récemment « Ces rêves qu'on piétine » de Sébastien Spitzer pour réussir à pousser la porte de ce pan de l'Histoire.

Pourquoi ce livre en particulier ? Pour l'intérêt psychologique porté à ces enfants.
En effet, à la découverte de ce livre je me suis surprise à ne m'être jamais vraiment interrogée sur la descendance du régime nazi. Et pourtant quel thème passionnant et quelle bonne approche pour moi d'aborder le chaos.
Comment vivre sa propre vie ? Comment être quelqu'un à part entière quand on porte le nom d'un haut dignitaire nazi ? S'appeler Himmler, Göring, Hess, Frank, Bormann, Höss, Speer ou Mengele, forcément ça interroge. Comment renier un père aimant ?... Voici les principales interrogations de Tatiana Crasnianski qu'elle éclaire sans jugement à travers les portraits de ces enfants devenus adultes. C'est très intéressant. Retracer le parcours de ces pères au sein du troisième Reich et évoquer leurs vies familiales est instructif pour décrire la construction psychologique de leur progéniture. Pour certains : l'adoration, l'honneur, la fierté, alors que pour d'autres : le déni, la honte, la culpabilité, le mépris ou encore la haine.

J'ai appris beaucoup avec cette lecture, moi qui aie souvent survolé le sujet. C'est un ouvrage documenté, explicite et perspicace néanmoins j'aurais aimé que l'auteure développe un peu plus son épilogue « Une histoire allemande ? ».
Commenter  J’apprécie          92



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}