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Critique de ecceom
Recommandé à tous les Pieds-tendres
En dehors de la pêche aux méduses et de la contemplation des jolies filles (ou l'inverse), un des plaisirs de l'été est la parution depuis plusieurs années, de ces volumes consacrés aux personnages de bande dessinée, "re-contextualisés" dans la véritable histoire.
Après les 2 volumes de Tintin, voici venir le tour de Lucky luke.
Est ce l'effet de la nouveauté ? Je trouve cet ouvrage sur l'homme à la mèche, encore plus intéressant que ceux consacrés au héros à la houppette.
Le style est toujours clair, les faits historiques bien documentés et toute trace de pédanterie a disparu. La couverture est solide, le papier est épais et l'iconographie est très bien faite. Les nombreuses photos nous présentent les personnages que Morris a croqués. Détail amusant : les frères (enfin les cousins) Dalton du milieu (William et Jake) sont tellement insignifiants, que les auteurs les ont souvent inversés par erreur !
Les bandits légendaires sont remis à leur place, débarrassés de toute aura héroïque. On apprend ainsi que Joss Damon est le dernier "vrai" méchant apparaissant dans un "Lucky Luke", les autres qui suivront, se distingueront surtout par leur bêtise.
La guerre de sécession est remarquablement traitée (le poids des nouveaux Etats, les difficultés pour organiser des scrutins populaires sur le thème de l'esclavagisme, la position initiale de Lincoln, très en retrait sur le sujet...).
Morris et Goscinny sont présentés au fil de leur évolution, dans des encadrés retraçant leur carrière.
S'agissant du dessin, le livre donne peu de renseignements sur le "style Morris", si ce n'est qu'il dessinait vite, qu'il était fortement influencé par les cartoons de Tex Avery et sensible à l'humour de l'équipe "Mad".
Homme simple, il n'était pas du genre à dessiner plus haut que son culte ou à s'astiquer la colonne, Morris.
Pour en revenir plus précisément à Lucky Luke.
J'ai appris une chose : les couleurs de la mèche (noire), du foulard (rouge) et de la chemise (jaune), représentent les couleurs de la Belgique ! Bon sang, mais c'est bien sûr !
Par ailleurs, je dois avouer que je ne connaissais que les albums signés Morris et Goscinny.
Or, ce hors série, fait aussi prendre conscience que Morris a conçu seul, de nombreux ouvrages de notre héros de l'Ouest.
On les retrouve dans :
- l'intégrale 1 "46-49" avec : "Arizona 1880", "La mine d'or de Dick Digger", "Le sosie de Lucky Luke", "Grand Rodéo","Desperado city", "La ruée vers l'or de Buffalo Creek", "Lucky Luke contre cigarette Caesar".
- l'intégrale 2 "49-52" avec : "Le retour de Joe la gachette", "Le jour du Round up", "Le Grand combat", "Nettoyage à Red City", "Hors-la-loi", "Tumulte à Tumbleweed", "Le retour des Frères Dalton".
- l'intégrale 3 "52-56" avec "L'élixir du Dr Doxey", "Chasse à l'homme", "Lucky Luke et Phil Defer le Faucheux" "Lucky Luke et Pilule". La dernière histoire, "Des rails sur la prairie" est la 1ère qui fait intervenir Goscinny au scénario.
Bref, un très bel ouvrage.
Merci l'Eté.
En dehors de la pêche aux méduses et de la contemplation des jolies filles (ou l'inverse), un des plaisirs de l'été est la parution depuis plusieurs années, de ces volumes consacrés aux personnages de bande dessinée, "re-contextualisés" dans la véritable histoire.
Après les 2 volumes de Tintin, voici venir le tour de Lucky luke.
Est ce l'effet de la nouveauté ? Je trouve cet ouvrage sur l'homme à la mèche, encore plus intéressant que ceux consacrés au héros à la houppette.
Le style est toujours clair, les faits historiques bien documentés et toute trace de pédanterie a disparu. La couverture est solide, le papier est épais et l'iconographie est très bien faite. Les nombreuses photos nous présentent les personnages que Morris a croqués. Détail amusant : les frères (enfin les cousins) Dalton du milieu (William et Jake) sont tellement insignifiants, que les auteurs les ont souvent inversés par erreur !
Les bandits légendaires sont remis à leur place, débarrassés de toute aura héroïque. On apprend ainsi que Joss Damon est le dernier "vrai" méchant apparaissant dans un "Lucky Luke", les autres qui suivront, se distingueront surtout par leur bêtise.
La guerre de sécession est remarquablement traitée (le poids des nouveaux Etats, les difficultés pour organiser des scrutins populaires sur le thème de l'esclavagisme, la position initiale de Lincoln, très en retrait sur le sujet...).
Morris et Goscinny sont présentés au fil de leur évolution, dans des encadrés retraçant leur carrière.
S'agissant du dessin, le livre donne peu de renseignements sur le "style Morris", si ce n'est qu'il dessinait vite, qu'il était fortement influencé par les cartoons de Tex Avery et sensible à l'humour de l'équipe "Mad".
Homme simple, il n'était pas du genre à dessiner plus haut que son culte ou à s'astiquer la colonne, Morris.
Pour en revenir plus précisément à Lucky Luke.
J'ai appris une chose : les couleurs de la mèche (noire), du foulard (rouge) et de la chemise (jaune), représentent les couleurs de la Belgique ! Bon sang, mais c'est bien sûr !
Par ailleurs, je dois avouer que je ne connaissais que les albums signés Morris et Goscinny.
Or, ce hors série, fait aussi prendre conscience que Morris a conçu seul, de nombreux ouvrages de notre héros de l'Ouest.
On les retrouve dans :
- l'intégrale 1 "46-49" avec : "Arizona 1880", "La mine d'or de Dick Digger", "Le sosie de Lucky Luke", "Grand Rodéo","Desperado city", "La ruée vers l'or de Buffalo Creek", "Lucky Luke contre cigarette Caesar".
- l'intégrale 2 "49-52" avec : "Le retour de Joe la gachette", "Le jour du Round up", "Le Grand combat", "Nettoyage à Red City", "Hors-la-loi", "Tumulte à Tumbleweed", "Le retour des Frères Dalton".
- l'intégrale 3 "52-56" avec "L'élixir du Dr Doxey", "Chasse à l'homme", "Lucky Luke et Phil Defer le Faucheux" "Lucky Luke et Pilule". La dernière histoire, "Des rails sur la prairie" est la 1ère qui fait intervenir Goscinny au scénario.
Bref, un très bel ouvrage.
Merci l'Eté.
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