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Critique de isa-vp


La vie nouvelle est une plongée dans le 19ème siècle, au coeur de l'époque victorienne au Royaume-Uni, où l'homosexualité était illégale et sévèrement punie.
Avec seulement 20 ans d'écart, John Addington écrivain passionné par la liberté de moeurs dans la Grèce antique et Henry Ellis médecin prônant l'amour libre au sein de la Société de la Vie nouvelle, ont un seul et même objectif, celui de faire évoluer les mentalités de leurs contemporains.

John quadragénaire, marié et père de trois grandes filles, est bien décidé à ne pas vivre une vie entière « en conflit avec sa nature » et il installe, sous de faux prétextes, un homme sous son toit.
Henry qui a abandonné la médecine pour l'écriture, est marié avec Edith, une jeune femme invertie. Dans cette union d'amitié « non corrompu par l'attente sexuelle », chacun a son appartement et vit « des relations plus libres avec des hommes et des femmes engagés dans de nouveaux modes de vie ».
Ne se connaissant pas mais s'appréciant pour leurs convictions libérales, les deux hommes décident d'écrire en commun un livre sur « l'inversion sexuelle » à travers l'Histoire.

Tom Crewe nous parle d'un sujet qui a traversé les siècles et nous offre son regard intelligent et sensuel sur ces hommes et ces femmes que la société rejette et qui se battent pour ne pas être considérés comme des parias.
Empreint de désir, d'amitié et d'amour, ce roman nous parle de clandestinité et de préjugés mais aussi d'engagement et de courage, et l'on se rend compte à quel point nos sociétés ont régressé dans leur acceptation d'une sexualité épanouie et en accord avec la nature de chacun.

Si je lui ai trouvé parfois quelques longueurs, ce premier roman historique est une réflexion très enrichissante sur la différence sexuelle. Il est encore tellement d'actualité aujourd'hui, notamment dans certains pays frappés d'obscurantisme, qu'il rappelle à chacun combien l'intolérance est un fléau qu'il ne faut cesser de combattre.
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