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Critique de Malvira


Un bon matin, Carlita Rojas Mundez se retrouve dans un petit village de Géorgie, Cumsey, d’où elle voit son bus repartir sans elle. Parce qu’elle ne parle qu’espagnol, langue qu’il ne connaît pas, et qu’elle commence à faire des poupées vaudous, elle fait peur à J.-L, le patron de la station service où elle s’est assise. Celui-ci appelle alors à la rescousse sa cousine, Axel, l'imposante directrice de la maison de retraite qui surplombe la colline. Celle-ci décide de se rendre à la station service en compagnie de son masseur, Jefferson Davis Muro, un nain aux méthodes thérapeutiques très personnelles. Au même moment ou presque débarquent également à Cumsey Junior Bledsoe, représentant en pompes funèbres aux dents longues qui flaire une bonne affaire à faire à Cumsey lorsqu’il tombe devant la vitrine d’un bandagiste. Qui dit bandagiste dit clients potentiels… Puis Sarah Nell Brownstein, géante de plus d’un mètre quatre-vingt, trieuse à la poste, bien décidée à faire la connaissance du masseur de la maison de retraite dont elle tombée amoureuse du portrait dans un feuillet publicitaire, sans savoir qu’il est un nain.

Tout ce petit monde, après s’être retrouvé à la station service, s’embarque pour la maison de retraite, chacun avec ses rêves, ses désirs, ses passions mais aussi ses vices, ses secrets, ses jalousies et ses haines. Entre eux, rien ne va se passer comme prévu, les quiproquos s’enchainent, les mini ou grands drames de l’existence aussi. Chacun d’entre eux sera amené, en l’espace de vingt quatre heures à encaisser des chocs, poser des actes, faire ou accepter des choix résultant de ses motivations plus ou moins conscientes qui vont bouleverser sa vie.

Il y a dans ce livre une tension difficile à décrire qui m’a poussé à le lire d’une traite, ou presque, en restant malgré tout sur ma faim dans la mesure où ce que je pensais être une intrigue à rebondissements s’avère être un roman où s’entremêlent situations cocasses et glauques, questions existentielles et matérialistes, avec une foule de personnages qui évoluent d’une manière un peu folle, tragique et surtout déjantée sans jamais arriver à entrer réellement en communication. C’est à la fois réjouissant et malsain, hautement humain dans tout ce que la vie et bien sûr la mort peuvent avoir d’inhumain, tragico-comique, mais surtout pathétique…

Bref un roman un peu OVNI, que je remercie Masse Critique et les Editions Sonatine de m’avoir fait découvrir, mais que je ne recommande qu'aux amateurs de "polars" noirs.
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