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Critique de Kio971


Offrir une sépulture à un être cher, lui dire au revoir une dernière fois lors d'une cérémonie de funérailles, penser à lui encore longtemps après son départ, nous paraissent être des choses évidentes, inextricablement intégrées à ce qui fait notre condition humaine, et donc universellement répandues chez tous les peuples, en tous lieux et en tous temps.

Pourtant, cette chose qui semble inévitablement faire partie de nous - prendre soin de nos morts - a t-elle toujours été à ce point flagrante pour nos ancêtres ? A quand peut-on faire remonter son origine ? Disposer du corps d'un humain décédé a t-il dès le départ impliqué que nous ayons, en tant qu'humains, conscience de notre mortalité, de notre finitude, et envisagé un Au-delà où les disparus poursuivent leur chemin ?

Ce sont ces questions qu'Eric CRUBEZY - archéologue, médecin, spécialiste de la mort et de ses rites comme en témoigne son abondante bibliographie - aborde dans son livre Aux origines des rites funéraires, (judicieusement sous-titré "voir, cacher, sacraliser") en explorant plusieurs thématiques liées aux morts et aux vivants. Il s'attache à rechercher s'il existe un point commun à toutes les pratiques funéraires humaines et comment l'idée de sépulture a émergé chez nos ancêtres.

Il démontre avant tout que la mort est un événement social qui lie le groupe de ceux qui restent autour de celui qui est parti.

Aux origines des rites funéraires est un livre très facile et très agréable à lire, dans lequel Eric CRUBEZY nous explique de façon claire les manières d'appréhender la mort aussi bien chez nos ancêtres préhistoriques, que parmi des peuples proches de nous dans le temps mais éloignés dans l'espace - comme les Iakoutes en Sibérie, les Fali du Cameroun, les Amérindiens Achuer et Alakaluf - mais aussi dans notre monde occidental.

Une étude réellement passionnante, mais malheureusement beaucoup trop brève (à peine plus de 200 pages), à la fin de laquelle on a envie de dire comme dans une célèbre publicité des années 70/80 pour des biscuits au chocolat : Votre livre, vous n'auriez pas pu le faire un peu plus long Monsieur CRUBEZY ?
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