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Critique de litteraturepassion


Apolline a un physique hors du commun. Elle est obèse, vraiment obèse et moche de surcroit ce que ne cesse de lui répéter sa mère «Que tu es laide ma pauvre fille» , avec qui elle entretient des relations fusionnelles. Car cette mère tyrannique, loin de la mettre au régime, lui concocte des recettes délicieuses à base de son ingrédient fétiche: gâteau au chocolat, tarte au chocolat mais aussi tagliatelles au chocolat… Et Apolline dévore tout cela, en s'en donnant à coeur joie. Sa vie est rythmée par ses visites hebdomadaires à cette vieille dame octogénaire, très envahissante et qui ne la ménage guère, et par son travail d'enseignante. Agrégée de philosophie, ses élèves apprécient sa verve et sa finesse.

Un esprit brillant donc dans un corps disgracieux, cela aurait pu donner un livre plat. Mais l'auteur arrive avec bonheur à faire de cette femme, «Avec son mètre soixante-dix et ses 130 kilos, avec son visage décidé et sa chevelure ondoyante qu'à quarante sept ans elle porte toujours longue» , une héroïne attachante, qui dégage beaucoup de sensualité. Les passages sexuels parsèment d'ailleurs le livre, certes crus mais jamais vulgaires. Loin de ressasser les poids qu'elle traine, le sien mais aussi celui de sa mère, ou le départ de son frère, elle nous entraine dans une vie pas si triste que cela!

C'est un livre vraiment drôle, qui sort du lot et m'a fait passer un très bon moment. Pas une seule ligne pour se plaindre, même si la souffrance est palpable, l'auteur préfère prendre le partie d'en faire une description cocasse et une histoire tragi-comique qui porte à réfléchir. J'apprends qu'une suite sous le titre «Maintenant qu'Apolline avait connu l'amour» a été éditée, je vais m'empresser de la dénicher.
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