Apolline a arrêté le chocolat comme on arrête le tabac, ce qui n'empêche pas sa mère de l'accueillir avec un «tu es toujours aussi grosse ma pauvre fille» , à chaque fois qu'elle lui rend visite. Car, malgré la mort d'Edouard, son bien aimé, et la dépression qui en a découlée, sa mère ménage toujours aussi peu Apolline.
Cela fait 18 mois qu'Edouard est décédé subitement, en plein orgasme, dans la baignoire où il avait l'habitude de se détendre auprès d'Apolline, en regardant la télévision. Pour la première fois de sa vie, Apolline va donc manquer la rentrée des classes pour enterrer Edouard, après 6 mois d'amour aussi fou qu'inattendu avec ce spécialiste d'histoire antique. Mais son année scolaire ne sera pas de tout repos: Apolline est obligée de venir tous les jours au lycée, en effet son emploi du temps est une vraie passoire. Pour couronner le tout, elle perd de son autorité dans sa classe et a des soucis avec quelques collègues. Alors Appoline a tendance à se terrer dans son appartement, où elle rumine chagrin et amertume.
J'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver cette héroïne toujours aussi attachante. La vie ne lui fait pas de cadeau, malgré une pause libératrice, mais elle trouvera les ressorts qui lui permettront de revivre malgré sa peine. C'est dramatique mais jamais triste et même souvent drôle. Et on en vient à regretter qu'il n'y ait pas un troisième tome: et si Apolline retrouvait l'amour?...
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Mais la couleur, il n'y a que les pisse-froid qui la trouvent vulgaire. Ils la refusent parce que c'est la vie, le désordre, la provocation, la fête, le sexe, le plaisir. Réunis les mêmes personnes dans un décor au blanc bien propre, pincé, inhibant, castrateur, puis dans un salon en technicolor, bien kitsch, libérateur. Tu auras deux soirées diamétralement opposées, l'une sérieuse et morte, l'autre frivole et vivante.