J'ai un avis très partagé sur cette pièce tant l'écrivain Cyrano est "pollué" par le personnage Cyrano. La lecture de cette pièce donne d'ailleurs des pistes pour suivre l'inspiration d'
Edmond Rostand. Difficile de ne pas être déçue que l'auteur ne soit pas à la hauteur du personnage, que les dialogues en prose du Pédant joué ne rivalisent pas avec les alexandrins soufflés à Christian de Neuvillette ou avoué à Roxane. Il me faut lire
La mort d'Agrippine pour donner une seconde chance à M. de Cyrano.
Le sujet du Pédant joué est celui que
Molière rendra célèbre, des jeunes gens amoureux, des parents rétifs (quoique là le père et le fils soient concurrents en matière d'amour ce qui est original) et un malicieux valet qui arrange tout au service de sa majesté l'amour. C'est de la gentille comédie, sans plus.
Certains passages en revanche sortent de l'ordinaire et rappelle le caractère fantasque de Cyrano, en particulier le monologue absurde de Châteaufort et les explications du provincial qui parle dravie (comme on dit en Picardie).
L'auteur de comédie ne m'a pas convaincue, on verra comment le dramaturge s'y prendra pour me séduire !
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