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Critique de cyan


cyan
25 septembre 2019
Le sénéchal Philippe Gardeval est brutalement tiré de son lit par l'annonce que la ville est assiégée, par une armée ennemie que personne n'a vue venir.

Ce livre était un de ceux qui me faisaient le plus envie dans ma PAL et il n'y a pas traîné très longtemps. Pourtant il m'a fallu un temps fou pour en venir à bout malgré son format court… aussi longtemps pour lire ces 342 pages que pour les 1200 du dernier tome du Trône de Fer…

Ce n'est pas que c'est mauvais. Au contraire il y a plein d'idées que j'ai trouvées géniales, originales, super intéressantes. Il y a un même un passage au milieu du roman que j'ai trouvé palpitant et que j'ai dévoré. Et pourtant, la sauce n'a jamais réellement pris.

Ce qui m'a posé problème: à peu près tout le reste en fait. Les personnages, déjà. Je n'ai accroché à aucun. L'auteur fait du bon boulot pour les rendre très humains. C'est-à-dire que s'ils ont des qualités, ils ont aussi et surtout tout un tas de défauts et de faiblesses. Et ça, c'est bien. En théorie. Parce qu'à part le sénéchal, qu'on connaît un peu mieux parce que c'est lui qui raconte les évènements et qu'on a donc accès à ses pensées, les autres sont brossés en quelques traits plus ou moins efficaces (jusqu'à la fin, j'ai confondu certains entre eux tout en n'ayant aucune idée de quelle était leur fonction). En 342 pages, on n'a pas le temps de faire plus précis.

Encore que… L'autre problème que j'ai eu avec ce livre, c'est que je l'ai trouvé très bavard. On a une armée gigantesque aux portes de la ville et, à part une scène, on n'en voit jamais le bout de l'oreille. Que fait-elle, cette armée, pendant qu'à l'intérieur ça jacasse? On ne sait tout simplement pas. Alors bon, les protagonistes ont de quoi faire dans la cité. On cherche les traîtres, on organise la défense (du moins on en parle vaguement), on se tire dans les pattes, etc.

Côté plume, c'est plutôt agréable à lire, c'est bien écrit, si ce n'est que l'auteur emploie beaucoup de termes qui nécessitent de se reporter à des notes en bas de pages, ce qui contraint le lecteur à s'interrompre régulièrement pour vérifier de quoi on est en train de lui parler.

Vous l'aurez compris, je suis passée totalement à côté de cette lecture. Je vais me répéter, ce n'est pas un mauvais livre, il y a plein de bonnes choses dedans. Ce n'était juste pas ce que je m'attendais à lire, pas ce que j'espérais. C'est peut-être dur de comparer les deux, mais jusqu'ici je n'ai pas lu mieux en matière de citadelle assiégée que le siège de Dros Delnoch. Alors peut-être que Sénéchal est plus réaliste (peut-être seulement, parce que le siège de Malte raconté dans La Religion avait aussi une autre gueule), mais je ne lis pas de la fantasy parce que je veux du réalisme. Je ne saurais sans doute pas expliquer clairement ce que j'en attends, pour être honnête, mais la fameuse super scène de mi-roman qu'on trouve dans Sénéchal y ressemblait déjà bien plus que tout le reste du roman.

Bref, plein de bonnes choses dans ce livre, mais au final je n'ai pas accroché. J'ai trouvé le temps long, je ne me suis pas sentie investie et je me suis globalement ennuyée. Je ne lirai pas les tomes suivants (dont j'ignorais l'existence jusqu'à récemment, puisque la maison d'édition ne prend pas la peine de signaler qu'il s'agit d'une série nulle part). Je ne déconseille pourtant pas ce roman: beaucoup de lecteurs l'ont apprécié et, même si je n'y ai pas trouvé mon compte, il a des qualités indéniables qui sauront peut-être vous séduire.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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