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Critique de Nanako-Mai
J'espérais beaucoup de cette lecture, et lorsqu'on en attend beaucoup, on est souvent déçue. Je ne l'ai été que très légèrement, mais suffisamment pour que ce roman ne soit finalement pas un coup de coeur...
En soi, j'ai apprécié L Univers dépeint par l'autrice, il est indéniablement créatif et riche, on est happé par ces paysages, ces décors variés et imagés, par cette originalité, par cet univers éclaté et dispersé, cette magie qui s'insinue dans le quotidien par petite dose où à outrance, éclipsant jusqu'à la réalité de toute chose. J'ai apprécié la généalogie des différents Clans du Pôle ainsi que le plan de la Citacielle en fin d'ouvrage, renforçant le côté immersif. A chaque phrase, il me semblait voir les nombreux personnages hauts en couleur prendre vie et les décors s'animer, j'ai incontestablement plongé dans ce roman. C'est un dépaysement garanti à ce niveau-là.
Ophélie, quant à elle, est une anti-héros dans toute sa splendeur : pas très belle, modeste à l'extrême, associable, maladroite etc, etc. Et c'est là que le bât blesse, car si par certains aspects j'ai apprécié sa banalité, j'ai cependant trouvé que son impopularité et sa dépréciation étaient parfois un peu "too much"... de plus, dans ce premier tome, notre jeune fiancée subit toutes sortes d'épreuves et d'injustices avec une soumission sans borne, une placidité excessive et cela m'a souvent donné envie de la secouer comme un prunier. Il y a une certaine candeur et naïveté dans ses propos dont la répétition est quelque peu usante, c'est le genre de personnalité dont la victimisation permanente à tendance à me porter sur le système. Heureusement, son personnage parvient à dégager une certaine sympathie malgré tout cela, et finit par sortir de sa torpeur, jusqu'à affirmer sa personnalité et sa liberté de penser.
Enfin, j'ai trouvé que le récit tournait un peu en rond, avec de nombreuses longueurs et je me suis parfois demandé : où est l'intrigue ? Où nous mène ce récit ? J'ai l'impression d'avoir lu un long prologue plantant le décor...
Bref, je ne peux m'empêcher de penser qu'il manque un petit quelque chose... Peut-être un peu plus de profondeur aux personnages qui sont pour la plupart enfermés dans leur rôle (des rôles qui leur vont à ravir, mais pour beaucoup sans nuances ni aspérités), un petit quelque chose à développer dans les relations des uns et des autres ; entre Ophélie et Thorn que ce premier tome ne fait que survoler, bien que Thorn à l'inverse d'Ophélie parvienne à dévoiler, petit à petit, ses sentiments enfouis, sa personnalité psychotique et torturée. Peut-être, finalement, que le récit part un peu dans tous les sens et qu'il aurait gagné à se concentrer sur certains points...
Ce je-ne-sais-quoi qui me laisse donc perplexe car j'ai vraiment apprécié cette magie distillée avec parcimonie et cet Univers à part.
Tome 2, me voilà !
Challenge ABC 2020-2021
En soi, j'ai apprécié L Univers dépeint par l'autrice, il est indéniablement créatif et riche, on est happé par ces paysages, ces décors variés et imagés, par cette originalité, par cet univers éclaté et dispersé, cette magie qui s'insinue dans le quotidien par petite dose où à outrance, éclipsant jusqu'à la réalité de toute chose. J'ai apprécié la généalogie des différents Clans du Pôle ainsi que le plan de la Citacielle en fin d'ouvrage, renforçant le côté immersif. A chaque phrase, il me semblait voir les nombreux personnages hauts en couleur prendre vie et les décors s'animer, j'ai incontestablement plongé dans ce roman. C'est un dépaysement garanti à ce niveau-là.
Ophélie, quant à elle, est une anti-héros dans toute sa splendeur : pas très belle, modeste à l'extrême, associable, maladroite etc, etc. Et c'est là que le bât blesse, car si par certains aspects j'ai apprécié sa banalité, j'ai cependant trouvé que son impopularité et sa dépréciation étaient parfois un peu "too much"... de plus, dans ce premier tome, notre jeune fiancée subit toutes sortes d'épreuves et d'injustices avec une soumission sans borne, une placidité excessive et cela m'a souvent donné envie de la secouer comme un prunier. Il y a une certaine candeur et naïveté dans ses propos dont la répétition est quelque peu usante, c'est le genre de personnalité dont la victimisation permanente à tendance à me porter sur le système. Heureusement, son personnage parvient à dégager une certaine sympathie malgré tout cela, et finit par sortir de sa torpeur, jusqu'à affirmer sa personnalité et sa liberté de penser.
Enfin, j'ai trouvé que le récit tournait un peu en rond, avec de nombreuses longueurs et je me suis parfois demandé : où est l'intrigue ? Où nous mène ce récit ? J'ai l'impression d'avoir lu un long prologue plantant le décor...
Bref, je ne peux m'empêcher de penser qu'il manque un petit quelque chose... Peut-être un peu plus de profondeur aux personnages qui sont pour la plupart enfermés dans leur rôle (des rôles qui leur vont à ravir, mais pour beaucoup sans nuances ni aspérités), un petit quelque chose à développer dans les relations des uns et des autres ; entre Ophélie et Thorn que ce premier tome ne fait que survoler, bien que Thorn à l'inverse d'Ophélie parvienne à dévoiler, petit à petit, ses sentiments enfouis, sa personnalité psychotique et torturée. Peut-être, finalement, que le récit part un peu dans tous les sens et qu'il aurait gagné à se concentrer sur certains points...
Ce je-ne-sais-quoi qui me laisse donc perplexe car j'ai vraiment apprécié cette magie distillée avec parcimonie et cet Univers à part.
Tome 2, me voilà !
Challenge ABC 2020-2021
