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Critique de Eric76


« Que l'écharpe soit avec vous tous » !
Un livre enchanteur, magnétique, déroutant… L'arche de Babel que, bien malgré elle, Ophélie nous fait visiter est pleine de paradoxes. Voilà des gens bridés, censurés, encadrés qui évoluent dans un monde flamboyant, coloré, ou tout est sens dessus-dessous. Ophélie y est bien seule, loin de sa famille tapageuse, loin de Tante Roseline, d'Archibald, et de Bérénilde. Mais que voulez-vous ! elle veut à tout pris retrouver Thorn, son grand escogriffe de mari aussi drôle qu'une poutre, disparu dans des circonstances mystérieuses… Car depuis, elle s'est mise à l'aimer, figurez-vous ! Un amour à la manière d'Ophélie : platonique, échevelé, maladroit… Sans lui, elle se sent bizarrement désemparée, inutile, creuse… L'amour chevillé au corps, elle est capable de tout, notre petite Ophélie ! de voler d'arches en arches et d'y foutre un bazar de tous les diables dans le seul but de le retrouver; de venir en aide à ce grand échalas griffus et cabossé de partout, lui qui ne veut d'aide de personne, et surtout pas d'Ophélie avec ses prédispositions naturelles aux grandes catastrophes… S'il y a un couple qui mérite un happy-end du genre « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants », c'est bien Ophélie et Thorn (même si leur future progéniture a de quoi inquiéter). Mais le happy-end n'est pas pour ce troisième tome, car Thorn n'est guère décidé à montrer le bout de son nez de rapace.
La petite Ophélie, si intrépide, si maladroite, et au coeur grand comme ça ; le ténébreux Thorn aux mille cicatrices ; la tempétueuse tante Roseline et l'éblouissante Bérénilde devenue maman ; Archibald le clochard céleste et Blazius le gauche ; le mélancolique et malchanceux Ambroise l'inversé ; l'imperturbable Elizabeth et l'énigmatique Octavio… Ces personnages, comme d'ailleurs tous les autres, Christelle Dabos les aime par-dessus tout. On le sent à chacune de ses phrases. Et cet amour qu'elle leur porte, il est terriblement contagieux… Ce ne sont pas Srafina et Angie avec qui j'ai eu le plaisir de lire ce livre en commun qui me diront le contraire, n'est-ce-pas ?
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